Lors de la dernière réunion hebdomadaire du conseil des ministres, le chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye a demandé un audit du secteur de la pêche et une évaluation des accords de pêche. « L’objectif est de protéger la pêche artisanale qui est aujourd’hui en crise » au péril des 600 000 personnes qui y gravitent.
Le secteur de la pêche est un secteur qui peut aider à la problématique de l’emploi, notamment chez les jeunes de plus en plus tentés par l’émigration clandestine.
Cet audit du pavillon sénégalais demandé par le président de la république pourrait constituer un pas vers la suppression des prête-noms. Le président a insisté sur l’impératif de renforcer les dispositifs de lutte contre les activités de pêche illicite.
C’est un pas qui va dans le sens de plusieurs autres audits comme celui portant sur les constructions sur la corniche et le littoral que le président a demandé ces derniers jours.
Bassirou Diomaye Faye a aussi demandé « l’évaluation des accords et licences de pêche » en vigueur et « une révision du code de la pêche maritime ».
A noter que le Sénégal a plusieurs accords de pêche avec des partenaires étrangers. Celui avec l’Union européenne et datant de 1979 est le plus a polémique. En effet l’Union européenne en échange du droit à pêcher dans les eaux sénégalaises 10 000 tonnes de poissons verse 3 millions d’euros (1 milliard 956 millions francs) par an, soit 163 750 000 francs cfa le mois.
Cet accord arrive à expiration dans six mois et est susceptible d’être négocié.
Dans cette perspective, le président de la république a instruit au premier ministre Ousmane Sonko de mettre en place un programme d’urgence de relance de la pêche artisanale et de développement de la pêche industrielle.