Vu les derniers saisies importantes de drogue, l’on est tenté de se poser la question à savoir si le Sénégal n’est-il pas devenu une plaque tournante de la drogue dure.
Les récentes prouesses des soldats de l’économie récemment à Koumpétoum et Kidira ( Est ) le présagent. Mais une réalité laisserait également croire que la consommation locale y est pour quelque chose.
Pour Cheikh Diop coordinateur du centre de sensibilisation sur les drogues de Thiaroye (Dakar), notre pays est aussi « une zone de très forte consommation ». Ces dernières années, on a constaté une augmentation de la consommation des drogues, notamment les amphétamines et la cocaïne. Cette situation « est inquiétante » des yeux de Cheikh Diop d’autant plus qu’elle affecte des jeunes. Les facteurs qui poussent véritablement ces derniers dans la consommation des drogues « sont multiples, mais la précarité sociale y joue un rôle important ».
Le centre Jacques Chirac de Thiaroye accueille régulièrement des jeunes affectés par l’usage de certaines drogues. Ils peuvent être 10 à intégrer chaque semaine ce centre sis au cœur de la banlieue. La plupart d’entre eux « consomme principalement du Canabis certes, mais il est fréquent de voir certains jeunes qui consomment la cocaïne, l’héroïne et le trak ».
C’est une situation assez préoccupante dans la mesure où les structures de prise en charge ne sont pas en nombre suffisant.
Au stade de la prévention également, il faut déplorer le fait que « les moyens restent insuffisants » pour prévenir la consommation de ses drogues