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SERIGNE ABDOULAHI MBACKE BOROM DEURBI : VISIONNAIRE ET GUIDE DES TEMPS MODERNES

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Disparu il ya 62 ans, Serigne Abdoulahi Mbacké reste encore un modèle de vie exceptionnelle et une source d’inspiration intarissable pour tous ceux qui l’ont connu. Nanti d’une foi insondable et d’un sens élevé de l’action, cet illustre fils de Cheikh Ahmadou Bamba était en substance une synthèse vivante des valeurs qui fondent le mouridisme.

En ce troisième millénaire, celui de tous les périls, de toutes les menaces et des déviances en tout genre, Cheikh Abdou fait partie des saintes créatures dont l’évocation de la vie aura indiscutablement valeur de repère et de refuge pour le salut des générations actuelles et futures.

Dans les années cinquante, cette grande figure de l’histoire sinon ignorée du moins mal connue du grand public fut un pionnier à tout point de vue.

« La terre recèle une fortune incalculable à la disposition de tout mortel qui veut s’en donner la peine ». Tels sont les propos de Borom DeurBi. Par ailleurs, il précisait  « avec un peu de patience et une bonne organisation, Allah fera le reste ». Cette pensée qui, sonne comme la philosophie de toute sa vie, dévoile tout le réalisme et la foi du Cheikh.

En 1930, à l’âge de 22 ans, il fonda le village de Darou Rahmane (qui a le même nom que son lieu de naissance) à cinq kilomètres au sud de Touba. En 1941, entouré de quelques disciples, il posa les premiers jalons de ce qui sera son image de marque le plus populaire : « DeurBi »  (signifiant le verger ou le jardin en français).

Parti presque de rien, il métamorphosa en un laps de temps (trois ans) une savane en un véritable oasis. A l’époque, le site où ne poussaient que des arbustes était peuplé uniquement de bêtes sauvages. En coupant quelques arbres et en vendant le bois au marché  de Mbacké Baol on achetait, avec les recettes, des pelles, des pioches et des piques pour débroussailler et niveler les terres à exploiter. En parfaite connaissance de ses hommes, Cheikh Abdoulahi divisa son effectif en différentes sections allant de l’administration à la vente en passant par la manutention et l’intendance sans compter ceux qui étaient chargés de la sélection des semences  et des cultures. Le Cheikh quant à lui était chargé du bureau d’étude et de la coordination.

Sans la vigilance et l’abnégation de Borom DeurBi, les premières années à Darou Rahmane auraient été une véritable période de soudure. Mais Serigne Abdou avec sa grande générosité, offrait à tous ses collaborateurs et à leur famille entière, logement et nourriture, leur donnait des vêtements et acquittait leurs impôts. Aussi, il les soignait lui-même lorsqu’ils étaient souffrants, en un mot, il leur donnait tout le nécessaire pour les éloigner de tout souci d’ordre moral ou matériel.

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