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Il faut une transformation de l’etat pour relever les défis qui font face à la nation. « Macodou Sene ».

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La cérémonie de présentation et de dédicace du livre « L’administration d’État au Sénégal face au défi de la transformation, Ces réformes incontournables » s’est déroulée hier, en présence de plusieurs hommes d’État.

 

Selon Samba Diop, ce livre écrit par Macodou Sène est rare, pour ne pas dire unique, dans la littérature administrative sénégalaise, en raison non seulement de l’étendue des aspects abordés mais aussi de la profondeur des informations fournies sur les structures administratives, les ressources humaines et financières.

 

En effet, cet ouvrage examine l’administration sénégalaise à la fois au niveau central, qui englobe tous les services de l’État à vocation nationale, et au niveau déconcentré, regroupant les services régionaux.

 

« L’administration doit s’adapter à son environnement et à son contexte », a souligné Macodou Sène, rappelant les réformes entreprises depuis les années 2000. Il observe une prolifération des structures administratives, passant de 24 ministères avant l’an 2000 à 35 par la suite.

 

Pour sa part, le Directeur général de BOM, Ibrahima Ndiaye, note que dans le troisième chapitre, l’auteur aborde les nouvelles tendances. « Notre administration s’est toujours efforcée de s’adapter à l’évolution de son environnement depuis 1960, avec des réformes continues de l’administration publique sénégalaise. Cependant, malgré ces initiatives, il est évident que nous avons encore beaucoup de chemin à parcourir pour améliorer constamment la performance de l’action publique », a-t-il déclaré.

 

Le livre traite également de l’hypertrophie de la présidence et de la Primature en termes de services. Ibrahima Ndiaye souligne que l’ouvrage démontre comment de nombreux services ont été rattachés à la présidence ou à la Primature à travers des décrets de répartition. Il précise que ce choix peut être perçu comme une critique, mais qu’il répond à une logique visant à incuber certains projets prioritaires avant de les transférer vers les ministères une fois matures.

 

« Le budget de la Primature ou de la Présidence est souvent controversé, certains le trouvant anormalement élevé. Cependant, c’est un choix politique, le Président de la République ayant la prérogative de répartir les services et les attributions entre différents ministères », estime M. Ndiaye.

 

Macodou Sène met également en avant le rôle de la Primature, montrant les différentes modalités d’organisation de l’Exécutif sénégalais, entre bicéphalisme et monocéphalisme, chacune ayant ses forces et ses faiblesses.

 

Parmi les autres points abordés dans le livre figurent la gestion « peu rationnelle » des ressources humaines de l’administration sénégalaise, tant en matière de recrutement que de plans de carrière, ainsi que la prolifération des agences, sujet de l’agenciation. L’auteur plaide pour une rationalisation des structures administratives afin de réduire les redondances et les chevauchements.

 

En conclusion, Macodou Sène souligne l’importance de développer une cohérence dans le fonctionnement de l’administration, en mettant en lumière les défis posés par les autorités administratives indépendantes comme le médiateur de la République, le CNRA et la CENA, et en appelant à une rationalité accrue dans la gestion des services publics.

 

Assane Diop

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