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SENEGAL-AGRICULTURE-REPORTAGE / A l’heure des récoltes, les cultivateurs du Baol revigorés par l’espoir de bonnes moissons

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Après plus de trois mois de travaux champêtres, le temps de dur labeur cède de plus en plus la place au bonheur de la récolte des périmètres cultivés dans le département de Bambey (Diourbel, centre) où les récoltes du mil et de l’arachide s’annoncent prometteuses en termes de rendement.

A 9h du matin à Tawa, un village de la commune de Lambaye, dans le département de Bambey, les habitants sont à fond dans la récolte du mil et de l’arachide. Ici, il n’y a pas de temps à perdre. Si d’aucuns sont en train de transporter leurs mil vers des endroits préparés pour l’occasion, d’autres ont entamé la récolte des champs d’arachide.

Un tour dans les périmètres cultivés permet de présager de bonnes récoltes dans cette partie du Sénégal appelée le Baol. C’est le cas par exemple du champ de mil de Moussa Diouf. Ce sexagénaire espère obtenir, au moins, trois tonnes de mil dans son périmètre cultivable d’environ un hectare.

« Cette année, j’ai emblavé quatre champs de mil et un champ d’arachide. Par la grâce de Dieu le mil et l’arachide ont bien porté. Ce qui fait que nous avons de bons rendements », s’est réjoui le vieux Diouf.

Le sentiment de bon augure est à peu près le même à Silane, un autre village situé dans la commune de Ngogom non loin de la route reliant Bambey-ville à l’autoroute Ila Touba. Sur place, les paysans sont à pied d’oeuvre pour les travaux de récolte.

Vêtu de sa tenue de travail, casquette bien visée sur la tête, Moda Samb, supervise les travaux de récolte. Derrière sa machine tirée par son cheval pour l’arrachage des plants d’arachide avant le séchage, Moda Samb note que « les premières graines sorties de terre sont de bonne qualité ».

« Nous rendons grâce à Dieu qui nous a gratifié d’un hivernage pluvieux. Ce qui a permis d’avoir de bon rendement surtout pour le mil et l’arachide », poursuit-il, d’un air qui laisse apparaitre un sentiment de fierté, mais surtout d’un devoir accompli pour se procurer de quoi se nourrir et nourrir sa famille.

Pour le niébé, ajoute Moda Samb, « certains paysans ont de bons rendements. Ce qui n’est pas le cas pour tout le monde », indique-t-il, en pointant du doigt « la qualité des semences ».

La plupart des cultivateurs interrogés se disent s’attendre à de bonnes récoltes, en raison notamment d’un hivernage pluvieux. Ils ne manquent pas également de se féliciter de la disponibilité des engrais, même s’ils trouvent que le prix reste toujours très élevé.

En cela, ils invitent les pouvoirs publics à œuvrer à la mise en place de « nouveaux mécanismes » de distribution des semences et intrants agricoles.

« L’État doit changer d’approche pour la distribution des semences puisque depuis des années les paysans dénoncent les mauvaises qualités des semences mises à leur disposition », estime à cet effet, Adama Faye.

Selon cet agriculteur,  »les semences distribuées notamment pour l’arachide non seulement ne sont pas de bonne qualité mais, très souvent, elles viennent après la période de semis. »

Se disant « convaincu » du rôle de l’agriculture pour l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire du pays tant chantée, il a aussi invité les pouvoirs publics à davantage soutenir les agriculteurs, en leur dotant de matériels agricoles, « pour augmenter leur capacité de production ».

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