L’Université du Sine-Saloum El Hadji Ibrahima Niass (USSEIN) peut bien nourrir toutes les universités du Sénégal, a assuré, son recteur, Pr Diégane Diouf.
”Nous avons la conviction que l’USSEIN peut bien nourrir les universités sénégalaises, pour ne pas dire le Sénégal. Nous avons cette ambition-là et on peut le faire si on y croit. Ce n’est pas du tout une chimère, ce n’est pas un rêve et l’université va se donner les moyens de pouvoir le réaliser”, a-t-il promis.
L’enseignant-chercheur s’exprimait, jeudi, lors du lancement officiel des travaux de la première édition du Forum des métiers, de l’emploi et l’entrepreunariat initié par l’Université du Sine-Saloum El Hadji Ibrahima Niass (USSEIN), en partenariat avec l’Université du numérique Cheikh Hamidou Kane (UN-CHK).
Il a rappelé qu’à la création de l’USSEIN, toute une assiette foncière a été mise à sa disposition, en plus des autres facteurs de production notamment les ressources humaines et les intrants.
”Nous sommes déjà en partenariat avec le ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage qui va nous doter d’équipements qui nous permettront d’aller vers cette ambition, qui n’est pas démesurée mais qui est réaliste’’, a rassuré le Pr Diouf.
La première édition du Forum des métiers, de l’emploi et l’entrepreunariat qui se tient jusqu’à samedi, est organisée avec l’appui du projet PEA PETTAL, financé par l’Agence française de développement (AFD), et du programme FORCE-N, financé par la Fondation MasterCard.
”Ce forum s’inscrit naturellement dans la valorisation de nos offres de formation, de mise en relation entre étudiants et employeurs, mais aussi de la stimulation de l’esprit d’entreprise chez les jeunes où il y a une très faible culture de l’entrepreneuriat”, a souligné le recteur, ajoutant que les universités territorialisées ont un rôle stratégique à jouer dans la transformation économique, sociale et écologique du Sénégal à travers les pôles territoires.
C’est dans cette optique que ce forum a été soutenu par le projet PEA PETTAL, ”nom évocateur qui signifie promouvoir un enseignement supérieur professionnalisant ancré dans les territoires pour accompagner la transition agroécologique des systèmes alimentaires”, a expliqué le recteur de l’USSEIN.
Selon lui, le projet incarne la collaboration internationale et interinstitutionnelle pour relever les ‘’défis cruciaux’’ liés à l’agroécologie et à la sécurité alimentaire.
En effet, selon le professeur Diouf, il est le fruit d’une collaboration entre les établissements d’enseignement supérieur et de recherche sénégalais dont l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, l’Université Iba Der Thiam de Thiès, et français à travers l’Institut agro de Montpellier.
L’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA), l’Institut de technologie alimentaire (ITA), le Conseil national de concertation et de coopération des ruraux du Sénégal (CNCR), Caritas, l’Institut de recherche pour le développement, le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD), sont également impliqués dans ce projet.
”C’est justement cette inclusion que nous avons voulu reproduire dans ce forum pour lequel nous n’avons voulu laisser personne en rade’’, a-t-il dit, indiquant que l’USSEIN partage avec l’UN-CHK la vision d’un enseignement supérieur tourné vers l’action, l’impact et l’avenir, donc vers la jeunesse.
Il a soutenu que cette synergie entre leurs deux universités montre qu’ensemble, elles pourront relever le ‘’défi commun’’ de l’employabilité, parce que les difficultés d’insertion des étudiants diplômés viennent du fait que les apprenants ne reçoivent pas les capacités qui leur permettent d’aller vers le marché de l’emploi.
