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Le FDPEI pour une concertation nationale à la place du dialogue

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Des candidats à l’élection présidentielle membres du Front démocratique pour une élection inclusive (FDPEI) proposent au président de la République, Macky Sall, d’organiser une concertation nationale en lieu et place du dialogue national annoncé, dans le but de réviser surtout la loi électorale.

 

‘’Au président de la République nous lançons un appel à organiser dans les meilleurs délais, non pas un dialogue national, mais une concertation nationale sur la réforme de la loi électorale et des institutions chargées de sa mise en œuvre, et la relance du processus de l’élection présidentielle’’, a dit Cheikh Tidiane Gadio, leader du Mouvement panafricain et citoyen Luy Jot Jotna.

 

Il prenait part à une conférence de presse du FDPEI, une entité de l’opposition regroupant plusieurs candidats qui se disent spoliés par le Conseil constitutionnel lors du contrôle des parrains collectés pour la constitution de leur dossier de candidature.

 

‘’La loi électorale du Sénégal a atteint ses limites. Outre les 20 candidats ayant fait valider leurs parrains, 40 autres estiment qu’ils devraient réussir ce contrôle eux aussi. Il faut réviser’’ la loi électorale, a soutenu M. Gadio, ancien ministre des Affaires étrangères.

 

S’exprimant au nom du FDPEI, il estime qu’une concertation nationale devrait conduire à ‘’une gestion concertée de la transition, de la mise en place d’une feuille de route pour la réconciliation nationale, pour une élection présidentielle apaisée, crédible et inclusive’’.

 

De même, a-t-il ajouté, ‘’la controverse sur la durée de la transition devrait trouver un compromis acceptable et raisonnable pour tous, pendant [cette concertation nationale]’’ prônée par les responsables du Front démocratique pour une élection inclusive.

 

 

Cheikh Tidiane Gadio, membre du FDPEI

M. Gadio juge que c’était ‘’une erreur grave de confier le contrôle des parrainages au Conseil constitutionnel’’.

‘’D’autres instances plus habilitées’’ que cette institution à le faire devraient s’en charger, a-t-il proposé en donnant l’exemple de la Commission électorale nationale autonome.

‘’Le Sénégal a atteint le summum, avec un nombre impressionnant de candidats à la présidentielle’’, d’où la nécessité, selon lui, de ‘’voir le profil de ceux qui veulent diriger le pays’’.

Selon Cheikh Tidiane Gadio, ce problème doit être résolu dans les meilleurs délais pour que les citoyens puissent élire un président de la République ‘’le plus vite possible’’.

‘’Si les gens s’empressent d’aller à l’élection, ils le feront avec un fichier électoral qui comporte des irrégularités’’, a prévenu Mamadou Diop Decroix, un membre du FDPEI.

Le Front démocratique pour une élection inclusive dit par ailleurs attendre du président de la République ‘’des gestes forts d’apaisement’’ consistant par exemple à libérer les personnes arrêtées pour des activités ou des manifestations politiques.

Le Sénégal fait face à une crise politique depuis que Macky Sall a annoncé, le 3 février dernier, avoir annulé le décret convoquant les Sénégalais aux urnes le 25 février prochain pour l’élection d’un nouveau président de la République.

 

 

Mamadou Diop Decroix, l’un des leaders du FDPEI

En prenant cette décision, il a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.

S’adressant à la nation, le chef de l’État a appelé à ‘’un dialogue national ouvert, afin de réunir les conditions d’une élection libre, transparente et inclusive dans un Sénégal apaisé et réconcilié’’.

L’Assemblée nationale a voté, deux jours plus tard, une proposition parlementaire reportant l’élection présidentielle au 15 décembre prochain. Lors du vote, des députés protestant contre cette proposition et le report du scrutin ont été expulsés de l’hémicycle par la Gendarmerie nationale.

Des candidats au scrutin présidentiel et des députés ont saisi le Conseil constitutionnel en vue de l’annulation de la décision du président de la République et l’organisation du vote à la date initialement prévue.

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