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L’armée met fin à l’opération Vigilant Guardian, plus longue que la 2e Guerre mondiale

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« La fin de la mission est prévue ce 31 août. À partir du 1er septembre 2021 plus aucun militaire ne sera encore encagé dans le cadre d’OVG. La police reprend cette responsabilité », a indiqué le service de presse de la Défense à l’agence Belga.
Au total, cette opération aura mobilisé des milliers de militaires provenant de trois des quatre composantes de l’armée (Terre, Air et médicale) et coûté plus de 216 millions d’euros, remboursés à la Défense par la provision interdépartementale destinée à la lutte contre le terrorisme.

Les militaires étaient présents en rue – statiquement d’abord, puis lors de patrouilles « dynamiques » – ainsi que sur des sites sensibles depuis le 17 janvier 2015, à la suite de l’attentat contre l’hebdomadaire satirique français ‘Charlie Hebdo’ à Paris et du démantèlement d’une cellule djihadiste à Verviers.

Cette mission, décidée en Conseil des ministres, visait à déployer « à titre temporaire » un détachement de militaires pour des missions de surveillance à l’intérieur du pays pendant la période de menace accrue.

Les effectifs avaient fluctué dans le temps, précisément en fonction de la menace terroriste. Fort de 300 militaires au départ, ils avaient été portés à 1.300 personnes après les attentats du 13 novembre 2015 à Paris, puis, après une légère réduction, à un pic de 1.828 militaires à la suite des attentats de Bruxelles, le 22 mars 2016. Les aéroports de Liège-Bierset, Charleroi-Gosselies et Deurne (Anvers) avaient alors été ajoutés à la liste des sites protégés, rejoignant celui de Zaventem.

La décrue s’était ensuite amorcée en décembre 2016 quand une « optimisation » avait permis de réduire les effectifs à 1.250 hommes au maximum, le nombre réel variant quotidiennement « en fonction des endroits protégés et des évènements ».

Les militaires affectés à OVG – et à son volet Spring Guardian (OSG) de sécurisation des sites nucléaires – provenaient initialement des unités de combat. Mais certains, venus dans un deuxième temps d’un vivier plus large (comme ceux de la composante médicale présents à l’aéroport de Zaventem lors de l’attentat du 22 mars 2016), ont reçu une formation supplémentaire d’une durée d’environ cinq semaines avant leur déploiement.

La déclaration gouvernementale de la coalition heptapartite Vivaldi (Open Vld, MR, PS, sp.a, Ecolo-Groen et CD&V) prévoyait de mettre à fin à OVG. Elle stipule que « la présence militaire en rue sera progressivement supprimée » en tenant compte de la capacité en personnel de la police fédérale, de l’impact de la police locale et du développement de la nouvelle Direction de la Sécurisation (DAB) de la police fédérale. Celle-ci devrait à terme compter 1.600 équivalents temps plein, mais peine à recruter et ne compte à ce jour que moins de 1.300 personnes, selon la police.

Le 27 novembre 2020, le Conseil des ministres a approuvé la suppression partielle de la mission de surveillance militaire et son remplacement par des missions de surveillance de la police locale et fédérale. Le soutien de la Défense s’est alors réduit par étapes, « en consultation avec la police et en fonction de l’analyse de la menace et des exigences du terrain », a rappelé le service de presse de l’armée.

La police fédérale reprend la protection du “16″

À partir du 1er septembre, la Direction de la Sécurisation (DAB) de la police fédérale reprend à son compte la surveillance de la chancellerie du Premier ministre (installé au 16 rue de la Loi à Bruxelles) et de l’ambassade des États-Unis, toute proche, selon le service de presse de la police fédérale.

A Anvers, le bourgmestre, Bart De Wever – par ailleurs président de la N-VA, – a quant à lui dénoncé le 20 août dernier l’absence de moyens fédéraux pour assurer la sécurité de la communauté juive et des lieux qu’elle fréquente après le retrait des militaires d’OVG.

La police anversoise, déjà bien occupée, doit libérer 36 collaborateurs à temps plein pour assurer la surveillance physique de certains lieux. « La police ne peut y arriver sans couper dans d’autres de ses missions centrales en matière de lutte contre la criminalité et de travail de proximité », avait-il affirmé dans un communiqué.

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