La lumière s’est faite dans une salle comble ce 8 mai 2025 à Canal Olympia Dakar, marquant un moment de célébration de l’adaptation cinématographique de la littérature et de l’histoire. « Lakantane, la Méduse », réalisée par Angèle Diabang, vient enrichir l’écosystème culturel sénégalais et africain par une série qui explore mémoire, identité, et résilience à travers le regard de personnages forts.
Madame Fatou Ba Sow, Directrice générale de Canal+ Sénégal, a ouvert la cérémonie par un discours empreint d’émotion et d’engagement. Revenant sur les 34 ans de présence de Canal+ au Sénégal, elle a rappelé que la chaîne n’a cessé d’investir dans la création locale, avec plus de 3 milliards de FCFA injectés dans la production audiovisuelle sénégalaise ces dernières années. « Lakantane, la Méduse est le fruit d’une collaboration artistique de qualité, et surtout, d’une volonté commune de raconter nos propres histoires à travers nos propres images », a-t-elle affirmé.
Elle a également dénoncé les ravages de la piraterie audiovisuelle, qui menace directement les efforts de production, d’emploi et de diffusion : « Chaque film piraté, chaque série copiée illégalement, c’est un emploi qui disparaît, c’est un acteur qui n’est pas payé, c’est un rêve qui s’efface. » À cette occasion, elle a annoncé le déplacement stratégique du siège de Canal+ Sénégal, de l’avenue Hassan II vers la VDN, symbole de modernisation et d’expansion.
Prenant la parole, le Secrétaire d’État à la Culture, M. Bakary Sarr, a salué avec fierté le travail de la réalisatrice. Il a rappelé avoir été professeur d’Angèle Diabang, qu’il a vue évoluer de l’écriture à la caméra avec talent et rigueur. « Voir une ancienne élève adapter une œuvre de cette envergure, c’est une fierté personnelle et nationale. Le gouvernement continuera à accompagner ces élans créatifs à travers le FOPICA et d’autres mécanismes de soutien. »
La réalisatrice Angèle Diabang, visiblement émue, a conclu la cérémonie par des remerciements appuyés : aux acteurs pour leur implication, à Canal+ pour la confiance, au FOPICA pour le financement, et à l’État du Sénégal pour le soutien politique et institutionnel. Elle a salué l’engagement des comédiens, qui ont su « s’approprier des rôles complexes, souvent inspirés de figures historiques ou littéraires, avec profondeur et authenticité. »
« Lakantane, la Méduse », en mêlant art, mémoire et politique culturelle, marque une nouvelle étape dans la conquête de l’écran par les voix africaines. Une série qui promet de faire parler d’elle bien au-delà des frontières sénégalaises.
A.D