Inscription en vue du pèlerinage à la Mecque: le contexte socio-politique du pays fait tache d’huile
À un peu plus de deux mois du pèlerinage aux lieux saints de l’Islam, les opérations d’enrôlement des pèlerins ne connaissent toujours pas un franc succès au Sénégal. En effet, sur un quota global de 12 860 pèlerins attribué à notre pays par les autorités du Royaume d’Arabie Saoudite, 5 480 personnes ont fait leurs formalités et bouclé les inscriptions, selon les chiffres officiels.
La délégation générale au pèlerinage (structure publique) a en charge d’acheminer seulement un millier de pèlerins. Le reste du quota initial, soit 11 000 est réparti entre les 278 voyagistes privés homologués.
Mais qu’est-ce qui peut expliquer la situation considèrant que les sénégalais majoritairement musulmans ont toujours été animés de la volonté d’accomplir le cinquième pilier de l’Islam ?
Deux facteurs essentiels que sont « le contexte actuel du pays et le chamboulement par les autorités saoudiennes noté sur le calendrier d’inscription peuvent constituer des réponses à cette question », annonce une source. À cela, s’ajoute le fait que « beaucoup de pèlerins sont pris en charge par certains démembrements de l’état tels que mairies et les différents ministères.
Vu la situation politique actuelle, les engagements ne sont pas au rendez-vous », estime un voyagiste privé. Autre facteur perturbant, c’est aussi « le prix du package qui est à 4 300 000 francs CFA cette année ».
Pour rappel le premier vol devant quitter le sol sénégalais à destination d’Arabie Saoudite est prévu pour le 27 mai prochain. A noter que les pèlerins qui souhaitent encore faire le Hajj ont un délai de 11 jours pour boucler leur inscription.