Au Mali, le président de la Transition, Assimi Goïta, a procédé, hier lundi 05 février, à l’installation des 140 membres du Comité de pilotage du dialogue inter-Maliens pour la paix et la réconciliation nationale. La cérémonie s’est déroulée au Palais Koulouba. Ledit comité est présidé par l’ancien Premier ministre, Ousmane Issoufi Maiga.
« L’Accord d’Alger est devenu pour certains acteurs un fonds de commerce »
Dans le discours prononcé à l’occasion, le colonel Assimi Goïta a présenté le dialogue Inter-Maliens comme une « urgente nécessité », tant « l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger était devenu, pour certains acteurs, un fonds de commerce et un moyen de prolonger la souffrance des populations meurtries ».
Inutile de rappeler que l’Accord d’Alger a été signé entre le gouvernement malien et les groupes indépendantistes à dominante Touareg du Nord-Mali. Ainsi, ceux-ci ne seront pas conviés au dialogue organisé par la junte.
« Aucune place pour ceux qui veulent remettre en cause l’unicité et la laïcité de l’Etat »
Le colonel Assimi Goïta a clairement fait savoir qu’il « n’y aura aucune place, dans ce grand forum national, pour les ennemis de notre peuple, qui veulent remettre en cause l’unicité et la laïcité de l’État, ainsi que l’intégrité de notre territoire ».
En janvier dernier les séparatistes Touaregs avaient, d’ailleurs, rejeté ce dialogue inter-Maliens, arguant que c’était un « simulacre » de processus de paix. « Une façon de prononcer la caducité définitive de l’Accord (d’Alger) et de mettre la médiation internationale à la porte ».