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Assemblée nationale : El Malick Ndiaye annonce une série de réformes sur la gestion financière, la digitalisation et les véhicules de fonction

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El Hadji Malick Ndiaye, élu à la présidence de l’Assemblée nationale, entend marquer une rupture importante avec les pratiques antérieures pour moderniser et réorganiser l’institution. Dans un entretien exclusif accordé à la chaîne TFM, il a détaillé ses réformes, qui touchent à la gestion financière, à la digitalisation des travaux parlementaires et à la question des véhicules de fonction.

 

Une gestion financière rigoureuse et transparente

 

Dès son arrivée, Malick Ndiaye a été confronté à un état de gestion financière chaotique au sein de l’Assemblée nationale. « Lors de la passation de service, j’ai demandé l’état des finances. Je n’ai pas reçu un seul document. L’Assemblée n’avait pas de comptabilité. Des sacs d’argent entraient et on payait par billetage », dénonce-t-il. Pour restaurer la transparence, il a imposé une règle stricte concernant les paiements : « Dès mon installation, j’ai dit aux députés que ceux qui ne fournissent pas de compte bancaire avant le 15 du mois ne percevront pas leur salaire par virement. » Une mesure visant à mettre fin aux pratiques opaques et à instaurer une gestion plus rigoureuse des fonds publics.

 

La digitalisation pour moderniser le travail parlementaire

 

L’une des priorités de Malick Ndiaye est d’introduire la digitalisation dans le fonctionnement de l’Assemblée nationale. « Nous commandons des tablettes pour les députés et mettons en place des e-mails professionnels. Avant, chaque député recevait 18 kilos de documents pour analyser les budgets. Avec la digitalisation, nous allons réduire les coûts et gagner en efficacité », explique-t-il. Ce passage à une gestion électronique permettra non seulement de réduire l’empreinte écologique de l’Assemblée, mais aussi de faciliter le travail des députés en simplifiant l’accès aux informations.

 

Vers une plus grande transparence et équité

Malick Ndiaye a également annoncé des réformes sur la gestion des marchés publics et des indemnités. Pour garantir la transparence, une cellule de passation des marchés sera créée afin d’éviter les pratiques opaques qui ont marqué les précédents mandats. « Jusqu’ici, lorsqu’on demandait une justification, la réponse était toujours : ‘C’est à la discrétion du président’. Ce temps est révolu », déclare-t-il. En matière d’indemnités, une réforme a été engagée pour mettre fin à l’abus observé dans les frais de mission, où des députés percevaient une prise en charge au-delà de la durée réelle de leurs déplacements. « Désormais, aucun député ne recevra d’indemnité de session s’il ne participe pas aux travaux des commissions », précise-t-il.

 

Le retour des véhicules de fonction : une nécessité logistique

Une des décisions les plus discutées concerne le retour des véhicules de fonction pour les députés. Malick Ndiaye justifie cette mesure en soulignant les défis logistiques auxquels sont confrontés certains élus. « Comment un député venant de Saraya ou de Salemata peut-il se déplacer sans moyen de transport adéquat ? Certains arrivent en Jakarta ! Ce n’est pas une plaisanterie. » Selon lui, cette mesure répond à une question de dignité, et il refuse l’idée d’une augmentation du budget pour y parvenir, insistant sur une rationalisation des ressources. Il évoque également un écart entre les avantages des députés sénégalais et ceux de leurs homologues en Côte d’Ivoire, où les conditions de travail sont plus avantageuses. « Il ne s’agit pas de plaider pour une augmentation des salaires, mais de souligner un écart injustifié », explique-t-il.

 

Vers une Assemblée plus moderne et équitable

 

À travers ces réformes, Malick Ndiaye souhaite poser les bases d’une Assemblée nationale plus moderne, plus efficace, et plus transparente. Son objectif est de renforcer la dignité des députés tout en garantissant une gestion des ressources plus juste et plus responsable. Ces changements devraient permettre à l’institution de mieux remplir sa mission de représentation et de contrôle de l’exécutif, dans un environnement de plus en plus tourné vers l’efficacité numérique et la transparence.

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