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AGRICULTURE – Kaolack : des agriculteurs réclament la dissolution du Comité national interprofessionnel de l’arachide

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Des membres de l’association ‘’Aar Sunu Moomeel’’ (Préserver notre patrimoine) ont réclamé, lundi, à Kaolack (centre), la dissolution du Comité national interprofessionnel de l’arachide (CNIA) et son remplacement par une structure capable de mieux défendre les intérêts des acteurs de ladite filière, a constaté l’APS.

 

Contacté, un membre du CNIA s’oppose à leur proposition, tout en estimant que cette structure doit être dirigée par un producteur agricole, ce qui, selon lui, n’est pas le cas.

‘’Il faut dissoudre le CNIA pour une meilleure représentativité des petits producteurs ruraux et inciter à la création d’un comité national de concertation interprofessionnel réunissant les organisations de producteurs’’, ont écrit les dirigeants d’‘’Aar Sunu Moomeel’’ dans un mémorandum remis aux journalistes lors d’une conférence de presse.

Le président de cette association, Bassirou Bâ, a déploré les ‘’dysfonctionnements’’ notés dans le fonctionnement du CNIA et ‘’l’inadaptation’’ des critères avec lesquels est déterminé chaque année, par le gouvernement, le prix du kilo d’arachide.

S’exprimant en présence de membres de l’association venus de plusieurs régions, M. Bâ a fustigé le démarrage tardif de la campagne de commercialisation de l’arachide, la ‘’défaillance des circuits’’ de vente de ce produit, ainsi que la non-participation des producteurs à la fixation de son prix.

 

‘’La dissolution du CNIA n’est pas une solution’’

 

De même a-t-il dénoncé l’existence de nombreux opérateurs privés semenciers n’étant pas en mesure de financer eux-mêmes leurs opérations.

Ils ne sont pas éligibles aux crédits bancaires, selon Bassirou Bâ.

‘’Les paramètres utilisés ne sont pas régulièrement évalués et corrigés, l’estimation des coûts de la main-d’œuvre et la valorisation de la main-d’œuvre familiale ne sont pas totalement prises en compte’’, lors de la fixation du prix de l’arachide par le gouvernement, a relevé M. Bâ.

‘’Le seuil de sauvegarde fondé sur la valeur du travail ne rémunère pas réellement l’effort du producteur’’, a-t-il signalé, réclamant ‘’la suppression de la subvention des semences d’arachide et le renforcement de celle des engrais, l’ouverture des frontières en vue d’une meilleure commercialisation de l’arachide et la suppression du prix plancher’’.

Le prix de l’arachide doit être ‘’plafonné’’, proposent Bassirou Bâ et ses camarades, disant vouloir remettre leur mémorandum aux autorités administratives de la région de Kaolack.

Une marche de protestation contre l’organisation de la campagne de commercialisation des récoltes d’arachide, qu’ils envisageaient d’organiser à Kaolack, a été interdite par les autorités locales, selon eux.

 

‘’Si l’industrie de la filière arachide est restée intacte, c’est parce qu’il existe une interprofession, des agriculteurs qui produisent, des gens qui vendent et d’autres qui transforment’’, a argué Sidy Bâ, un membre du CNIA.

‘’La dissolution du CNIA n’est pas une solution’’, a-t-il soutenu dans un entretien avec l’APS, tout en proposant de ‘’structurer’’ et de ‘’réorganiser’’ le Comité national interprofessionnel de l’arachide.

Sidy Bâ déplore que ‘’ceux qui siègent dans le bureau du CNIA soient presque tous ‘à la retraite’’’.

En Gambie, où il n’existe pas de structure jouant le rôle du CNIA, la filière arachide risque de disparaître, a fait valoir M. Bâ, également secrétaire général du Cadre de concertation des producteurs d’arachide.

Il s’oppose à la suppression du Comité national interprofessionnel de l’arachide.

Le CNIA doit être dirigé par un producteur d’arachide, à son avis. ‘’Malheureusement, lors de la dernière assemblée générale, on l’a confié à un opérateur semencier stockeur.’’

Le mandat du président du CNIA est de trois ans et est renouvelable une seule fois, a-t-il dit, ajoutant qu’une élection du bureau n’a pas été organisée depuis plusieurs années, après la fin du mandat de ceux qui le dirigent.

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