Le président des États-Unis a affirmé dimanche aux journalistes qu’il « pourrait laisser les États du Moyen-Orient aider à la reconstruction » de l’enclave palestinienne.
Le président américain Donald Trump a déclaré dimanche qu’il s’engageait à acheter et à posséder Gaza, mais qu’il pourrait permettre que des sections du territoire soient reconstruites par d’autres États du Moyen-Orient, rapporte l’agence Reuters.
« Je m’engage à acheter et à posséder Gaza. Concernant la reconstruction, nous pourrions donner à d’autres États du Moyen-Orient la possibilité d’en construire certaines parties, d’autres pourraient le faire sous nos auspices. Mais nous sommes déterminés à la posséder, à la prendre et à faire en sorte que le Hamas n’y revienne pas ».
M. Trump s’adressait aux journalistes à bord d’Air Force One, l’avion présidentiel, alors qu’il se rendait à la Nouvelle-Orléans pour assister au Super Bowl. « Il n’y a rien à réintégrer. L’endroit est un chantier de démolition. Le reste sera démoli. Tout est détruit », a-t-il déclaré. Le chef de la Maison Blanche a ajouté qu’il était ouvert à la possibilité d’autoriser certains réfugiés palestiniens à entrer aux États-Unis, mais qu’il examinerait ces demandes au cas par cas.
Peu après avoir prêté serment pour un second mandat présidentiel le 20 janvier, M. Trump avait émis l’idée que les États-Unis puissent prendre le contrôle de Gaza et s’engager dans un effort massif de reconstruction. Sa déclaration était restée vague sur l’avenir des Palestiniens qui ont enduré plus d’un an de bombardements israéliens en représailles à une attaque du Hamas en octobre 2023. Il n’avait pas précisé non plus sous quelle autorité les États-Unis prendraient possession de l’enclave palestinienne. Ces propos de M. Trump avaient immédiatement suscité nombre de condamnations de la part de plusieurs pays.
Rencontres prévues avec Sissi et MBS
Plus tôt dans la journée de dimanche, le président israélien Isaac Herzog avait affirmé que M. Trump devait rencontrer le président égyptien Abdel Fattah el-Sissi et éventuellement le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammad ben Salman, bien qu’il n’ait pas révélé les dates de ces entretiens. Il n’avait pas précisé quand ni où les réunions auraient lieu, et il n’a pas non plus parlé de leur contenu potentiel. Il avait précisé que M. Trump devrait rencontrer le roi Abdallah de Jordanie dans les prochains jours, ce que l’agence de presse nationale jordanienne avait déjà rapporté. « Ce sont des partenaires qu’il faut écouter, avec lesquels il faut discuter. Nous devons également respecter leurs sentiments et voir comment nous pouvons élaborer un plan durable pour l’avenir », a ajouté M. Herzog.
L’Arabie saoudite a catégoriquement rejeté le plan de Trump pour Gaza, comme l’ont fait de nombreux dirigeants du monde entier. Le roi Abdallah de Jordanie a l’intention de dire à M. Trump, lors de leur rencontre prévue le 11 février à Washington, que cette proposition est une recette pour le radicalisme qui répandra le chaos au Moyen-Orient et mettra en péril la paix du royaume avec Israël, a rapporté l’agence Reuters en début de semaine.