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SANTE – Un spécialiste lie la qualité des soins chirurgicaux à la prise en charge pluridisciplinaire

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La prise en charge pluridisciplinaire contribue pour beaucoup à la qualité des soins chirurgicaux, a déclaré, lundi, le chef du département de chirurgie de la Faculté de médecine, pharmacie et d’odontologie (FMPO) de l’université de Dakar, Babacar Diao, faisant état de beaucoup d’amélioration dans ce domaine, même si des disparités demeurent entre régions.

 

« Je pense qu’avec la prise en charge pluridisciplinaire, la qualité va avec. Si vous avez plus de monde, la pratique chirurgicale s’améliore », a déclaré M. Diao, au cours d’une conférence de presse qu’il animait, en prélude des 36ᵉ journées de chirurgie conjointes des départements de chirurgie du Sénégal.

 

Prévues du 20 au 22 décembre, ces journées portent sur le thème « Démarche qualité et pluridisciplinarité dans les soins chirurgicaux ».

Selon le spécialiste, la pratique de la chirurgie a beaucoup évolué dans ce pays, soulignant que désormais « dans toutes les régions du Sénégal, il y a de grands hôpitaux, et dans la grande majorité, vous allez trouver des anesthésistes réanimateurs, vous allez rencontrer beaucoup de chirurgiens dans plusieurs disciplines alors qu’avant, vous étiez dans une région, c’est vous qui faisiez tout ».

« Ces 20 dernières années, la prise en charge chirurgicale des malades s’est beaucoup améliorée », a-t-il souligné en conséquence, même si, dit-il, des disparités demeurent entre les différentes régions du pays.

« Nous ne sommes pas au même niveau partout, reconnait-il. Dakar, c’est autre chose, il y a tout ce que vous voulez : l’IRM, les plus grands laboratoires peuvent vous accompagner dans la prise en charge des patients. Dans les autres régions, ils ne sont pas encore à ce niveau ».

 

Sur ce point, le chef du département chirurgie de la Faculté de médecine de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar note que cette situation ne tient pas à « un problème de ressources humaines, mais [au fait que les structures hospitalières des régions] n’ont pas encore tous les équipements’’.

 

« Je pense que ces équipements vont suivre, mais la prise en charge s’est beaucoup améliorée », a-t-il dit, ajoutant qu’à Kolda, par exemple, il y a quelques années, « on opérait dans une chambre, dans un centre de santé », alors que « Ziguinchor et Thiès ont leurs hôpitaux avec ce qu’il faut ».

 

S’agissant de la question des ressources humaines dans cette discipline, Babacar Diao soutient qu’ »il n’y a pas assez de chirurgiens au Sénégal », en assurant que les universités travaillent à résorber le gap.

« Vous êtes Sénégalais, vous voulez vous inscrire dans une discipline chirurgicale, votre dossier passe en priorité. Je pense que ce sont aux jeunes médecins sénégalais de s’intéresser à la chirurgie. Les sénégalais doivent être formés, dans les disciplines chirurgicales, ils sont prioritaires », a-t-il dit.

 

Pour Mamadou Seck, président du comité d’organisation, l’attribution du « prix Adrien Diop », du nom d’un « grand maitre » de la chirurgie, est l’innovation des journées de chirurgie conjointes de cette année.

Ce prix va être décerné à l’équipe chirurgicale du Sénégal qui aura fait preuve d’innovation, en amenant la chirurgie « à un niveau inimaginable ».

 

« Les pionniers dans les régions seront également honorés, eux qui sont dans des zones pratiquement oubliées où pratiquer la chirurgie était la croix et la bannière », a-t-il dit.

Le programme de la manifestation prévoit des communications sur l’orthopédie-traumatologie, la neurochirurgie, la chirurgie générale, l’urologie, la chirurgie plastique, la chirurgie infantile, l’anesthésie-réanimation, la chirurgie cardio-vasculaire, entre autres.

 

« Cela permettra d’harmoniser nos pratiques afin de permettre à la population sénégalaise d’avoir des soins de qualité à la hauteur de nos ambitions », a conclu le chirurgien.

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