Les dernières nominations au sein des ministères et à la tête de sociétés publiques font le menu de la livraison de jeudi des quotidiens, avec divers autres sujets relatifs au coût de la vie et aux questions de gouvernance, par exemple.
“Le coup de balai se poursuit”, affiche Sud Quotidien, pour évoquer les dernières nominations à la tête de sociétés et entreprises nationales au sein desquelles “le nouveau régime continue de placer ses hommes de confiance”.
Selon le journal, lors de la dernière réunion du conseil des ministres qu’il a présidé hier, mercredi 15 mai 2024, le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a nommé de nouveaux directeurs généraux à la DER/FJ, à la LONASE, au quotidien national Le Soleil, à la SONACOS, à l’ANSD, etc.
“Les alliés récompensés, les jeunes promus”, résume le quotidien Les Echos. “Plusieurs ministères ont été touchés par ce vent de changement, notamment chez les secrétaires généraux de ces départements”, relève Sud Quotidien.
“Diomaye balaie SG et DG…”, souligne Kritik’. “En attendant de rentrer dans les détails, écrit le même quotidien, le chef de l’Etat s’active dans les urgences”, à savoir nommer aux postes civils “pour récompenser ceux qui ont mouillé le maillot”.
Puis le journal d’ajouter que “Bassirou Diomaye Faye reste dans la logique politicienne de positionner ses hommes sans égard [à] la compétence ou [aux] attributs pour hériter des postes”.
“Diomaye et Sonko sont fidèles en relations. Ils ont décidé de caser leurs soutiens dans les directions et sphères publiques. Les soutiens les plus bruyants et visibles, et les impénitents hâbleurs sont les nouveaux gestionnaires”, peut-on lire dans le billet du jour du journal Le Quotidien.
“Que peut-on leur reprocher ? On gouverne avec ses amis et des alliés”, avance le billettiste du journal, avant de poser une question et de donner une piste de réponse possible à cette interrogation : : “Quels seront les ‘certains postes’ soumis à l’appel à candidatures ? Hier, il y a eu plusieurs nominations, mais la liste est toujours longue”.
Vox Populi fait remarquer que “Diomaye accélère la cadence des nominations [et] case ses soutiens”. “Les alliés sur orbite”, indique le quotidien L’As, selon lequel ces derniers ont reçu “leur part du gâteau” de la part du nouveau pouvoir aux côtés duquel ils s’étaient investis dans l’opposition.
“Le chamboulement continue”, insiste Libération. “C’est le temps des récompenses”, écrit-il, avant d’ajouter : “Les militants de Pastef et leurs alliés qui ont mouillé le maillot durant les années de braise et pendant la campagne électorale continuent d’être promus”.
Le quotidien Enquête, pour sa part, fait observer : “Conformément à la tradition, le président de la République a essentiellement puisé dans la haute administration, pour nommer les secrétaires généraux des différents ministères. Parmi les heureux élus, il y a une bonne cohorte d’administrateurs civils et de magistrats”.
Les dernières nominations à la tête de structures publiques ne font toutefois pas toute l’actualité. Plusieurs journaux, à l’instar du Quotidien, s’intéressent ainsi au traitement du rapport du fonds Covid-19. “L’Etat déconfine le dossier”, affiche ce journal, en signalant que le ministre de la Justice a fait le point sur ce sujet en conseil des ministres, hier mercredi 15 mai.
Alors que la Division des investigations criminelles (DIC) avait commencé les auditions de certaines personnalités épinglées dans ce rapport, le journal se demande si l’on s’achemine vers une relance de l’affaire, avec le ministère de la Justice à la baguette, donnant un “coup d’accélérateur” au traitement juridique dudit rapport.
Le garde des Sceaux, Ousmane Diagne, “polit le glaive de la justice” et “dépoussière le rapport de la Cour des comptes sur les 1000 milliards de la Covid”, renseigne le quotidien Vox Populi, qui table sur l’ouverture d’informations judiciaires sur cette question.
Tribune note que le ministère de la Justice “vise les ‘braconniers’ des 100 milliards de la Covid”, avant de se demander : “Quid des autres rapports de la Cour des comptes ?”
Le coût de la vie est l’autre sujet régulièrement en exergue dans les quotidiens, depuis que les nouvelles autorités ont fait part de leur volonté de travailler à une réduction des prix des denrées de première nécessité.
Mais Walfquotidien soutient à ce sujet que les ambitions énoncées par le gouvernement dans ce domaine ont été désormais revues “à la baisse”, le gouvernement ne ciblant plus ”que le riz brisé non parfumé, le pain, le sucre cristallisé et l’huile”.
“En conseil des ministres, hier, aucune annonce n’a été [prise sur cette question], sinon les concertations qui doivent faire l’objet d’un rapport. Et sans délais précis. C’est le syndrome de la réalité du pouvoir. Mais pour Sonko, alors opposant, c’est un alibi pour les hommes politiques qui ne respectent pas leurs engagements devant le peuple”, lit-on dans les colonnes de Bès Bi Le Jour.
C’est dire que la politique n’est jamais très loin dans ces cas-là. Cela tombe à pic, puisque si l’on en croit L’info, l’Alliance pour la République (APR), “remobilise ses bases” pour une “reconquête du pouvoir” qu’il a perdu le 24 mars dernier seulement.
”Après sa déroute […], l’APR sort de sa torpeur et s’engage dans une vaste opération de remobilisation de ses bases à travers une tournée de remerciement entamée dans les régions de Tambacounda et de Kaffrine”, rapporte le journal.
“L’APR pense à retourner très rapidement au pouvoir”, et dans cette perspective, a demandé à ses militants “de se tenir prêts et de remobiliser les troupes en vue des échéances électorales futures”, renchérit le quotidien L’As.
D’ores et déjà, la formation fondée par Macky Sall se dit “intriguée par des ‘actes inauguraux préoccupants posés par les nouvelles autorités’”, avant de décliner “les enjeux de leur ‘nouvelle posture dans la séquence actuelle’”.
Le Soleil s’intéresse à la mise en service du BRT, le Bus Transit Rapid devant rallier le centre-ville de Dakar à Guédiawaye, dans la banlieue de la capitale sénégalaise. “Les voyageurs sous le charme”, témoigne le journal.