Le chavirement d’une pirogue au large de Saint-Louis avec son lot de morts et les spéculations sur une reprise du processus électoral, au cas où le président de l’Assemblée nationale succèderait à Macky Sall à partir du 2 avril, la date marquant la fin du mandat du chef de l’Etat sortant, sont au menu des quotidiens reçus à l’APS, vendredi.
Le Soleil met en exergue le chavirement d’une pirogue au large de Saint-Louis et note que ‘’le bilan macabre s’alourdit’’. Les recherches ont permis pour l’instant de retrouver 27 corps et 47 rescapés, dont plusieurs ressortissants de la sous-région, rapporte le journal.
‘’L’hécatombe se précise’’ avec un bilan de 26 morts, souligne de son côté Libération.
Les quotidiens s’intéressent à l’éventuelle reprise du processus électoral, au cas où le président de l’Assemblée nationale succèderait à Macky Sall à partir du 2 avril.
Le chef de l’Etat sénégalais a réaffirmé, jeudi, sa décision de quitter ses fonctions le 2 avril, correspondant à la fin officielle de son mandat, assurant que la date de son départ ‘’reste absolument ferme’’.
‘’Le Dialogue national a proposé le 2 juin 2024 comme nouvelle date de l’élection présidentielle au Sénégal. Je remercie les forces vives pour ces assises. Toutefois je tiens à préciser que je quitterai mes fonctions au terme de mon mandat, le 2 avril, comme je l’ai déjà indiqué. La date de mon départ reste absolument ferme’’’, a déclaré Macky Sall sur X.
Selon WalfQuotidien, ‘’l’annonce de départ du pouvoir de Macky Sall, le 02 avril prochain sans l’organisation de la présidentielle, crée un désordre institutionnel. Il s’agit, entre autres, du choix de celui qui doit assurer son intérim’’.
Alors que Macky Sall ‘’persiste qu’il va partir, Sidiki Kaba dessine les scénarii de l’après 2 avril’’, indique Vox Populi. A en croire M. Kaba, ministre de l’Intérieur, si le président de l’Assemblée nationale assure la transition, ‘’il n’y a plus de droits acquis, plus de 19 candidats, donc tout le processus va reprendre’’.
L’As relève que ‘’(…) devant les journalistes hier pour parler des conclusions du dialogue national, Sidiki Kaba a fait savoir que le processus électoral sera complètement repris, si le président de l’Assemblée nationale remplace le président de la République et que l’élection présidentielle se tiendra au plus tard dans un délai de 90 jours, à compter de la date de prise de fonction du président de l’Assemblée nationale en tant que chef de l’État’’.
EnQuête estime qu’avec ‘’ce départ programmé, le président de la République et son gouvernement semblent convaincus qu’il n’y a plus d’obstacle à la réalisation de leur vœu : tenue de l’élection au-delà du 2 avril, revoir la liste des candidats. À partir de là, la question qui se pose est de savoir qui pour assurer l’intérim après le 2 avril’’.
”Dr Amadou Mame Diop, président de l’Assemblée nationale, 5ème président de la République ?’’, s’interroge le quotidien Kritik, qui souligne que ‘’l’exception sénégalaise est totalement en lambeaux’’ à cause de cet ‘’imbroglio politique autour de la présidentielle’’.
Selon ce journal, ‘’avec une tradition ancrée de démocratie achevée, fort de ses alternances démocratiques et souvent vanté comme le laboratoire africain des bonnes pratiques démocratiques et citoyennes, le Sénégal patauge, depuis quelque temps dans un sombre destin, dans l’incapacité de fixer une date pour l’élection présidentielle’’.
L’Info annonce que ‘’le Front des candidats à l’élection présidentielle du 25 février 2024 (FC25), les Forces vives du Sénégal (F24), Aar Sunu Election et le Front pour la défense de la démocratie (FDD) ont mis en place un cadre de lutte dénommé ‘’Fippu’’ pour ‘’engager ensemble l’assaut final contre le régime du président Macky Sall’’.