Le gouvernement a encore procédé à des retenues de salaire pour le troisième mois consécutif suite aux mouvements de grève des enseignants lors des dernier mois. Une situation qui peut déterrer la hache de guerre entre les parties.
Le mois passé les syndicalistes avaient fustigé l’attitude du gouvernement qui, à travers une telle pratique, « remet en cause » les efforts consentis pour sauver l’année scolaire.
Pour le moment, cette mesure prise par le gouvernement d’appliquer à nouveau des ponctions sur les salaires des enseignants qui étaient en grève, est diversement appréciée.
Pour Sawrou Sène du syndicat autonome des enseignants du moyen et du secondaire, « le ministre de l’éducation nationale a été saisi ». Selon lui, comme convenu, il a été retenu « la suspension de toute ponction des salaires… ».
Une démarche qui apparemment, va porter ces fruits à en croire Sawrou Sène qui fait part d’une « décision de rembourser » automatiquement les concernés à travers une émission spéciale.
Le secrétaire général du SAEMS martèle que tous les enseignants frappés par cette mesure « auront leur remboursement dans les meilleurs délais ». Des remboursement qui seront « effectués par la direction de la solde » du ministère des finances et du budget.
La position du syndicat des enseignants libres du Sénégal est plus radicale face à cette situation. Pour le secrétaire général national du SELS/Authentique, « l’état ne paie que le service rendu ». Pour Abdou Faty, « les responsabilités doivent être assumées ».
Cependant, note-t-il, « l’état du Sénégal n’a pas respecté son engagement pris avec les syndicats d’enseignants lors de la signature du protocole d’accord du 27 février dernier ».
Ces accords non respectés de l’avis de Abdou Faty concernent « la mise sur pied d’un comité de suivi » avec tous les acteurs. A ce propos, le syndicaliste prend à témoin l’opinion nationale sur ce point des accords qui n’est pas encore respecté.