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[Présidentiables 5/19] Boubacar Camara : Le Palais, l’ultime challenge

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Après une première tentative infructueuse en 2019, le président du Parti de la Construction et de la Solidarité (PCS/JENGU TABAX), Boubacar Camara sera cette fois dans les starting-blocks de la présidentielle du 24 mars 2024. L’ancien Directeur général des Douanes sénégalaises propose un programme de construction (Tabax) adossé à un plan de remise à l’ordre (Diaggal) pour mettre le Sénégal sur les rails de l’émergence. Lumière sur la trajectoire d’un candidat qui a le profil de l’emploi.

Cheikh Yérim Seck n’a pas du tout tort quand il soutient, sur le Plateau de MNF (Maïmouna Ndour Faye) sur la 7TV, que : « Si l’élection présidentielle était une compétition du meilleur Curriculum vitae (CV), très peu de candidats s’assiéraient sur la table de Boubacar Camara ». Avec un Cv balèze qui retrace à la perfection un parcours tout aussi bluffant, très peu de candidats boxent, en effet, dans la même catégorie que Kamâh. Ce boy-town, qui a grandi entre la Sicap rue 10 et le populeux quartier de Grand-Yoff, dément assez éloquemment le stéréotype à la peau dure et très répandu au Sénégal qui voudrait faire croire que les citadins de Dakar sont moins studieux et moins travailleurs que les ruraux.

A l’école comme dans la vie professionnelle, ce perfectionniste, exigeant et pointilleux, a fait de la quête quasi obsessionnelle de l’excellence sa ligne de conduite. Si bien que sa réussite professionnelle n’aura été que le couronnement de son engagement. Les premières lignes de son parcours élogieux ont été écrites au Lycée Blaise Diagne de Dakar où Boubacar Camara a laissé une empreinte indélébile. Figurant parmi la crème de cet établissement, il a décroché le baccalauréat série scientifique avec mention. Une réussite qui lui ouvre de fait les portes d’un avenir radieux d’abord comme expert maritime, puis dans les Douanes sénégalaises, dans l’administration publique, à l’IGE, au barreau de Paris comme avocat…Ainsi, à 66 ans dans 3 mois (il est né le 26 juin 1958), Kamâh a fini d’accrocher plusieurs cordes à son arc.

Après un cursus à l’École nationale de formation maritime de Dakar où il est sorti officier de marine marchande, puis agréé expert maritime cargaison, Boubacar Camara décide de relever un nouveau défi, celui d’intégrer un autre corps habillé : les Douanes. Il rejoint, par concours, l’École nationale des Douanes. Diplôme en poche, Kamâh commence une longue (de plus de 20 ans) et riche carrière dans l’administration Douanière où il a gravi tous les échelons : agent breveté, contrôleur et inspecteur des douanes, puis directeur général de mai 2000 à mars 2004. « Je suis entré très jeune dans l’administration. Après avoir fait 17 ans à la Douane, j’ai fait le concours d’entrée à l’IGE (major de sa promo en février 2000, NdlR), quelques jours après on m’a nommé directeur général de la Douane », se souvient-il, un brin satisfait.

Passage remarqué à la tête de l’administration douanière

De 2000 à 2004, l’ancien soldat de 2e classe (81/2) dans l’armée sénégalaise, devenu Directeur général, entame un vaste chantier de modernisation de la Douane sénégalaise notamment dans le domaine de l’informatisation, de la gestion des procédures douanières, de la transparence, entre autres. En effet, bien au fait des technologies de l’Information et de la communication et maîtrisant les procédures douanières, il a participé, dans le cadre du Trade Point Sénégal, à la conception de l’application de collecte électronique des documents : le célèbre système ORBUS 2000, complément du système GAINDE 2000 qui a valu à la Douane sénégalaise des performances remarquables.

Son passage remarqué à la direction des Douanes Sénégalaises happe l’attention des dirigeants africains qui se bousculent à sa porte pour s’offrir ses services.  C’est ainsi qu’il a été recruté au bout d’un appel à candidature très serré, au Bénin. Le profil très intéressant de Boubacar Camara a d’ailleurs poussé le président Patrice Talon à changer la législation dans l’administration béninoise pour permettre à Kamâh, de nationalité exclusivement sénégalaise, d’occuper de haute fonction afin de pouvoir implémenter les réformes qu’il propose dans le secteur douanier. Il a alors été nommé directeur général adjoint de la Douane en ex-Dahomey. Poste qu’il a d’ailleurs quitté le 24 novembre 2023 afin de se consacrer exclusivement à la matérialisation de son rêve de conquérir le Palais présidentiel du Sénégal.

Ses compétences sont aussi certifiées en Côte d’Ivoire où Kamâh a amorcé et installé, en 2012, des réformes après dix années de crise. Au Congo (conseiller spécial du président de la République de la RDC), en Guinée Bissau et dans d’autres pays africains, le candidat de Jengu Tabax, traîne l’enviable réputation d’homme de la situation qu’il faut impérativement avoir à ses côtés pour faire un bond qualitatif.

Docteur en droit et avocat inscrit au barreau de Paris

Friand de nouveaux challenges, l’ex-DG retourne sur les bancs à l’Université Pierre Mendès de Grenoble en France où il soutient sa thèse de doctorat en droit sur « Le contentieux douanier au Sénégal » en 2005. L’appétit venant en mangeant, l’ancien Président du Conseil d’administration de Sococim Industrie, filiale du Groupe français VICAT,  intègre l’École de Formation du Barreau à Paris où il obtient le certificat d’aptitude à la profession d’avocat en octobre 2008.

Inscrit au Barreau en France comme avocat à la Cour d’appel de Paris, il est rappelé en mai 2009, pour occuper le poste de Secrétaire général du Ministère de la Coopération internationale, des Transports aériens, des Infrastructures et de l’Énergie de la République du Sénégal, aux côtés de Karim Wade. Puis, en mai 2011, il est désigné Président du Conseil d’administration de la compagnie aérienne Sénégal Airlines, représentant le ministère de tutelle. Cependant, après une disponibilité à l’IGE en 2012 pour lancer ses propres affaires (il a monté un cabinet de consultation où il conseille de grands groupes internationaux), Kamâh prend officiellement une retraite anticipée en 2015.

Tabax (construire) et Diaggal (mettre de l’ordre) pour un Sénégal mieux géré

Engagé en politique, Boubacar Camara est confronté aux rigueurs d’un milieu où le profil et le Cv ne sont pas forcément des gages de réussite. Une réalité qu’il a appris à ses dépens en 2019, lors de sa première candidature infructueuse à la présidentielle. Sur 52 000 parrainages requis, le président fondateur du Parti de la Construction et de la Solidarité (PCS/JENGU TABAX) n’a pu valider que 23 000. L’ancien superviseur général de la campagne de Ousmane Sonko en 2019 fut également candidat malheureux à la commune de Grand-Yoff lors des élections territoriales de janvier 2022.

Retenu parmi les 19 candidats en lice pour la présidentielle du 25 février reportée au 24 mars 2024, Kamâh qui se présente comme un « un partisan de la rupture dans l’ordre et la stabilité dont le Sénégal a besoin », espère enfin relever cet ultime défi grâce à son programme Tabax (construire) et son plan Diagga (mettre de l’ordre). « Mon programme Tabax et le plan de réparation Diaggal constituent la solution durable pour le changement de cap. Nous œuvrons pour un Sénégal diffèrent et mieux géré avec notamment la dépolitisation de la justice et de l’administration publique. (…) », promet-il.

Pour sortir de la situation difficile que traverse le pays, souligne-il, « il ne s’agit certainement pas de se rabattre sur le moins mauvais entre, d’une part, les tenants de la continuité assumée ou dissimulée et d’autre part, les messagers de l’aventure ou les porteurs d’inexpérience ».

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