Au sixième jour du conflit entre Israël et l’Iran, aucun signe d’accalmie ne se profile entre les deux pays. À la télévision, Ali Khamenei a réaffirmé que l’Iran ne se rendra jamais, quelques heures avant de nouveaux bombardements israéliens à Téhéran qui auraient détruit le quartier général de la sécurité intérieure iranienne. De son côté, Donald Trump affirme que l’Iran est entré en contact avec les États-Unis pour négocier et reste flou sur une possible intervention américaine.
Dans une allocution à la télévision iranienne, le guide suprême iranien, Ali Khamenei a affirmé que la nation iranienne « ne se rendra pas » et avertit Washington des conséquences « irréparables » qu’entraînerait une intervention américaine. Donald Trump quant à lui laisse planer le doute sur ses intentions envers l’Iran.
L’armée de l’air israélienne opère de nouveaux bombardements sur Téhéran, indiquant frapper des cibles militaires appartenant au régime iranien. La nuit dernière, Israël a ciblé deux installations de production de centrifugeuses, l’une à Téhéran, l’autre à Karaj.
« Les actes d’Israël ignorant le droit international et les règles internationales ont provoqué une tension soudaine au Moyen-Orient, et la Chine est également très préoccupée par le fait que la situation puisse devenir incontrôlable », a déclaré le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi à son homologue égyptien lors d’un appel téléphonique.
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a mis en garde contre « toute intervention militaire supplémentaire » dans le conflit entre l’Iran et Israël, qui aurait « des conséquences énormes » pour toute la région.
Au moins 585 personnes ont été tuées en Iran, dont des dizaines de femmes et de nombreux enfants, et plus d’un millier de blessés depuis le début de la guerre, selon l’organisation iranienne Human Rights Activists basée à Washington. Côté israélien, 24 morts et des centaines de blessés sont à déplorer depuis vendredi, selon les autorités.
Netanyahu remercie Trump pour son « soutien » à la guerre contre l’Iran
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a remercié le président américain Donald Trump pour son « soutien » à la « défense du ciel israélien », au sixième jour de la guerre avec l’Iran, lors d’une déclaration télévisée mercredi soir. « Je tiens à remercier le président Trump, un grand ami de l’Etat d’Israël », a-t-il déclaré. « Je le remercie de se tenir à nos côtés et je le remercie pour le soutien que les Etats-Unis nous apportent dans la défense du ciel israélien ». Le Premier ministre s’est félicité de la poursuite de la guerre lancée le 13 juin contre l’Iran, assurant qu’Israël « avance, pas à pas, vers l’élimination » de la menace nucléaire iranienne et de celle de ses missiles balistiques.
Macron appelle Israël à mettre « urgemment fin » aux frappes « sans lien avec le programme nucléaire et balistique iranien »
Le président français Emmanuel Macron a demandé à son chef de la diplomatie Jean-Noël Barrot de prendre « dans les prochains jours une initiative, avec les proches partenaires européens, afin de proposer un règlement négocié exigeant, de nature à mettre fin au conflit » entre Israël et l’Iran, a annoncé mercredi l’Elysée. Lors d’un conseil de défense et de sécurité nationale à l’Elysée, le chef de l’Etat « a marqué sa préoccupation sur l’escalade en cours, avec des frappes israéliennes qui visent de plus en plus des objectifs sans lien avec le programme nucléaire et balistique iranien, et un nombre croissant de victimes civiles en Iran et en Israël ». Il a jugé « nécessaire de mettre urgemment fin à ces opérations militaires », a précisé la présidence dans un communiqué. Comme il l’avait dit ces derniers jours, dans la foulée du lancement des frappes israéliennes vendredi dernier puis au sommet du G7 au Canada, « le président de la République a souligné qu’un règlement durable du programme nucléaire et balistique » de l’Iran « ne pourra être atteint que par la négociation », selon ce communiqué. « Il a en outre rappelé la volonté de la France d’engager un dialogue sans concession avec l’Iran sur ses activités de déstabilisation régionale », a ajouté l’Elysée.