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LUCK RAZANAJOANA LE RÉALISATEUR DU FILM « DISCO AFRIKA » À DAKAR

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Luck Razanajoana le réalisateur malgache est à Dakar pour permettre au public sénégalais et malgache résidents au Sénégal de se familiariser avec son oeuvre « DISCO AFRIKA ».

Rappelons dans son parcours en tant que réalisateurs Luck défile à son compteur trois courts métrages, un documentaire et le long métrage qu’il est venu présenter à Canal Olympia intitulé ‘’Disco Afrika » pour s’imprégner de comment l’univers malgache fonctionne en termes de production et de réalisation cinématographique.

Mr Luck RAZANAJOANA est un panafricaniste chevronné pour qui utilise une discographie africaine et même à la grande surprise des spectateurs la chanson dede Thione seck BABA a été utilisée par le réalisateur malgache .

Et vous savez que nous sommes un peu séparés de l’Afrique elle-même et nous sommes influencé beaucoup par l’Inde. Peut être que dans les traditions, nous avons quelques similarités. Donc dans nos films ça se ressent nettement.

Moi par exemple, j’ai suivi beaucoup de films français dans mon enfance, ainsi que des films hollywoodiens et les films indous. Mais les films Malgaches, ça n’existe quasiment pas. Tout simplement parce que depuis 1960 que Madagascar a accédé à son indépendance, avec la dictature qui s’est installée depuis lors, on voit peut-être des films de propagande.

 

Sinon de 1980 à 2000 à Madagascar il n’y rien du tout en termes de productions cinématographiques malgaches et j’irai même loin en disant que l’industrie malgache de la cinématographie est même quasi inexistante. Donc les français venaient tourner et repartent.

 

C’est donc à partir de 2000 que quelques cinéastes malgaches ont commencé par sortir la tête de l’eau pour produire de petits films dont les qualités laissent à redire. Mais comme à Madagascar qui fait quinze millions d’habitants environ en termes de démographie, le besoin est là et comme le vrai cinéma n’existe pas, lorsqu’il y a un petit sketch filmé tout le monde se rue dessus puisque c’est ce qui est là pour l’heure. Mais à partir de 2006, les choses ont commencé par s’améliorer avec le festival de court métrage qui est initié puis cela a permis aux jeunes de commencer par améliorer la qualité des réalisations.

 

Puisque c’est un festival payé par l’ambassade de la France. Donc si tu gagnes tu peux aller te faire former en France et donc il faut de la qualité dans le travail » souligne le conférencier pour faire l’état des lieux de la cinématographie chez lui au Madagascar.

 

Et d’ailleurs dans cette foulée, selon ses explications, que lui-même a commencé par proposer ses courts métrages qui ont fait de lui aujourd’hui ce qu’il est. C’est ainsi que dans un environnement aussi hostile au plan socio politique et cinématographique à Madagascar, Luck a pu prendre son envol pour s’imposer aujourd’hui sur le marché mondial du 7ème art.

 

Cependant, son option après son cursus cinématographique à Marrakech au Maroc c’est que, une fois au Madagascar, le cinéaste a voulu prendre sur lui la responsabilité de révolutionner beaucoup de choses dans le secteur. Ce qu’il est en train de réussir à petit feu en faisant souffler un nouveau vent dans l’univers de la cinématographie Malgache avec des films engagés qui osent traiter des sujets sur lesquels le pouvoir central reste très fermé.

 

Et son dernier long métrage en date, ‘’Disco Afrika’’ en dit bien long quand on voit qu’il aborde avec aisance le sujet de la marginalisation du bas peuple avec à la clé la corruption qui se fait très expressive. Le cinéaste a très tôt compris que ce n’est pas en étant conformiste qu’on arrive à créer quelque chose d’intéressant dans un environnement hostile jonché de chaos et d’esprit anti-progressiste.

 

Mr LUCK RAZANAJOANA a pris comme héro du film le jeune KWAME pour à sa manière rendre hommage au père du panafricanisme KWAME NKRUMAH ANCIEN président du Ghana.

 

ASSANE DIOP

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