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Le Sénégal franchit une étape décisive avec la construction de son gazoduc de 400 km pour une énergie plus verte et moins chère

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Après des découvertes de gaz prometteuses, le Sénégal se lance dans la construction d’un gazoduc de 400 km pour transporter cette ressource essentielle du site d’extraction vers les zones de consommation. Un gazoduc, qui est une canalisation en acier destinée à transporter le gaz sous pression, sera enfoui sous terre, sous l’eau ou installé à l’air libre pour assurer une distribution efficace sur de longues distances. Ce projet fait partie d’un plan plus vaste visant à répondre aux besoins énergétiques croissants du pays.

 

Ce projet est porté par le Réseau gazier du Sénégal (Rgs), une entité publique-privée associant le Fonsis, Senelec et Petrosen, pour un coût estimé à plus de 650 milliards de FCFA. Le gazoduc aura pour mission de relier les grands champs gaziers de Gta, Sangomar et Yakaar Teranga aux principales centrales électriques du pays, notamment celles de Mboro et Cap des Biches. Avec l’appui de l’Apix, le Rgs travaille à sécuriser les emprises du projet pour démarrer les travaux dans les meilleures conditions.

Le projet n’a pas seulement pour but de transporter le gaz : il vise aussi à transformer le paysage énergétique du Sénégal. À terme, le pays souhaite remplacer le fuel et le charbon dans ses centrales électriques par du gaz naturel. Cette transition permettra de réduire considérablement les coûts de production d’électricité tout en répondant aux enjeux environnementaux, avec des prévisions de réduction des émissions de CO2 estimées à 30 millions de tonnes d’ici 2050. En parallèle, le projet « Gas-to-Power » se veut un levier pour réduire le coût de l’électricité et garantir un approvisionnement stable pour la Senelec.

 

Le Sénégal souffre actuellement de prix élevés de l’électricité, l’un des plus chers d’Afrique de l’Ouest, ce qui pèse sur les petites industries du pays. Le projet « Gas-to-Power » permettra de diversifier les sources d’énergie et de réduire la dépendance au fuel, offrant ainsi une bouffée d’oxygène à des secteurs stratégiques comme la cimenterie, l’agrobusiness, l’industrie légère et les transports.

 

L’électrification rurale est un autre défi majeur. Sur les 23 000 localités rurales du pays, seulement 7 273 sont électrifiées. Environ 8 457 restent encore non électrifiées, un gouffre que le gazoduc pourrait aider à combler en assurant une meilleure distribution de l’énergie.

 

La première cargaison de gaz naturel liquéfié, récemment livrée, marque le début de l’exploitation du gaz au Sénégal. Ce projet stratégique est porté par un partenariat entre BP, Kosmos Energy, Petrosen et la Société mauritanienne des hydrocarbures. Le gisement de Gta, avec une capacité de production initiale de 2,5 millions de tonnes de gaz par an, pourrait atteindre les 10 millions de tonnes dans les années à venir. Le gazoduc constitue donc un pas décisif vers un avenir énergétique durable et accessible pour le Sénégal.

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