Le président de la République, Bassirou Diomaye, a annoncé, jeudi, à Dakar, la création prochaine d’une Haute Autorité de la justice et d’une Cour constitutionnelle, ainsi que l’instauration d’un juge des libertés et de la détention, des réformes censées matérialiser la rupture qu’il a promis d’apporter dans le fonctionnement du système judiciaire sénégalais.
“La rupture sera également opérée par la création de nouvelles institutions comme la Haute Autorité de la justice, la Cour constitutionnelle, ainsi que l’instauration d’un juge des libertés et de la détention”, a déclaré M. Faye en recevant, au palais de la République, le rapport final des assises de la justice (28 mai-4 juin).
“L’heure des transformations systémiques de notre justice a sonné. Il est impératif de donner un contenu clair à ces […] propositions afin de rétablir la relation de confiance et de respect mutuels entre la justice et les justiciables”, a-t-il ajouté en parlant des recommandations du rapport qu’il a reçu des mains du professeur Babacar Guèye, facilitateur général de cette concertation.
Bassirou Diomaye Faye a invité l’ensemble des acteurs du système judiciaire à soutenir les efforts du gouvernement qui, “à lui seul, ne peut pas apporter ces changements significatifs attendus par le peuple sénégalais”.
Le chef de l’État dit magnifier surtout les propositions de ce rapport relatives à la “transformation digitale, avec la dématérialisation et la numérisation”, qui permettront d’anticiper les besoins du secteur, à travers une “bonne appropriation de l’intelligence artificielle”.
Il a insisté sur le fait que l’administration pénitentiaire fera l’objet d’une “attention particulière”, avec l’amélioration des conditions de détention et la préservation de la dignité des détenus.