FIPA 2025 : L’intégration économique africaine au cœur d’une foire panafricaine ambitieuse
La Place du Souvenir Africain a servi d’écrin, ce jeudi, au lancement de la FIPA 2025, un événement devenu incontournable dans l’agenda économique africain. Pour cette 6e édition, les organisateurs ont misé sur une vision continentale de l’intégration économique, en phase avec les priorités stratégiques du Sénégal et les aspirations régionales d’un commerce intra-africain fort.
Prenant la parole en premier, Madame Fabira, Commissaire Générale de la FIPA, a souligné le rôle de la foire comme espace de visibilité et de promotion des produits du terroir africain, tout en appelant à un engagement renforcé des États et des acteurs économiques pour la transformation locale des ressources. Elle a également remercié les pays participants et les partenaires institutionnels, avant de rappeler que cette foire va au-delà de la simple exposition : « La FIPA est une plateforme de dialogue, d’échange et d’actions pour une Afrique souveraine, autosuffisante et compétitive », a-t-elle martelé.
Représentant le ministre de l’Industrie et du Commerce, le Secrétaire Général dudit ministère a salué l’initiative qui cadre avec les ambitions de l’Agenda Sénégal 2050, lequel accorde une place centrale à la transformation industrielle et à la souveraineté alimentaire. Il a appelé à « une meilleure structuration des chaînes de valeur locales, notamment dans l’agroalimentaire, le textile, l’artisanat et les cosmétiques ».
Le représentant du Directeur Général de l’ASEPEX (Agence Sénégalaise de Promotion des Exportations) a pour sa part réaffirmé le soutien de l’agence aux PME locales et africaines. Il a plaidé pour une plus grande interconnexion entre foires africaines afin de dynamiser les échanges commerciaux intra-continentaux, dans le sillage de la ZLECAF (Zone de libre-échange continentale africaine). « Cette foire est une opportunité pour bâtir des partenariats durables Sud-Sud », a-t-il déclaré.
La dimension sociale n’a pas été en reste. Le représentant du ministre de la Famille et de la Solidarité nationale a souligné l’importance d’inclure les femmes, les jeunes et les personnes vulnérables dans les circuits de production et de commercialisation. Il a mis en exergue l’économie sociale et solidaire comme vecteur d’inclusion et de résilience, surtout dans un contexte de crises mondiales et de changements climatiques.
La cérémonie s’est tenue en présence de diplomates africains et latino-américains, notamment l’ambassadeur de la Colombie, le conseiller de l’ambassade d’Algérie M. El Mokhtari, ainsi que de nombreuses délégations sous-régionales. Leur présence témoigne du caractère international et de la vocation panafricaine de la FIPA.
En conclusion, Madame Fabira, dans un second discours de clôture de la cérémonie d’ouverture, a insisté sur la place stratégique de l’Afrique dans l’économie mondiale : « Nos ressources, nos savoir-faire et notre jeunesse sont nos plus grands atouts. Ensemble, intégrons nos marchés pour construire une Afrique forte par ses produits, ses valeurs et sa fierté ».
A.D