La question de la souveraineté monétaire a été fortement agitée du temps de la campagne électorale en vue de la présidentielle du 24 mars passé. Les opposants d’alors ont fait de cette question un des thèmes favoris que certains adversaires politiques ont vite qualifié de populisme. Avec le temps, cette « promesse » alimente encore les débats.
L’avis des spécialistes est divergent à ce propos. De passage à l’lemission hebdomadaire ‘’le Point’’ sur la Rts1, Abdou Cissé, actuaire et spécialiste des questions sociales s’est prononcé sur la question.
Pour lui, la sortie du franc CFA n’est pas une chose facile. Le spécialiste donne tout de même la recette qui consiste dans un premier temps « à réclamer nos dus (à la France) et réformer ensuite le CFA pour que ça soit bénéfique pour les pays membres ».
Il estime que le vrai problème qu’on a avec la franc CFA, c’est « qu’on arrive pas à financer nos économies avec ». Pendant ce temps « la Banque centrale suggère sans cesse » aux états membres de lutter contre l’inflation et à elle de gérer l’outil comme elle sait bien le faire.
Le technicien suggère de changer « le mode d’emploi du CFA », car il estime que la masse monétaire qui circule dans les zones « ne représente pas la richesse » créée par les pays.
Pour lui, le franc de la Communauté financière africaine (CFA), n’est pas une monaie unique, mais plutôt une monaie commune.
Pour étayer ses propos, il donne en exemple le Maroc dont la monaie « n’était pas convertible ». La stratégie du Roi consiste « à investir dans toute la zone des pays utilisant le CFA, ce qui fait le royaume n’a plus besoin de devises ».
Le spécialiste considère que le CFA est un générateur de devises pour des pays à travers leur monaie non convertible.