Des professionnels du 7e art conjuguent leurs efforts pour identifier les freins à l’accès aux films
Des professionnels du cinéma se sont réunis, mardi, à Dakar, lors d’une journée de réflexion sur l’économie réelle autour du 7ème art en vue d’identifier les freins à l’accès aux films, notamment, ceux liés à la distribution et de proposer des solutions concrètes, a indiqué l’initiateur de la rencontre, Ousseynou Thiam, par ailleurs directeur de la société sénégalaise de distribution et diffusion de film ‘’MobiCiné’’.
”L’objectif de cette journée de réflexion est d’identifier les freins à la distribution et à l’exploitation de nos films, en vue de proposer des solutions concrètes”, a-t-il déclaré à l’occasion de cette rencontre organisée au Centre culturel Blaise Senghor, en partenariat avec le Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuel (FOPICA).
Pour M. Thiam, cette rencontre permet également de plaider pour un encadrement juridique ”clair” qui favorise l’accès aux productions nationales, tout en définissant des stratégies de financement et d’accompagnement durables pour le secteur. Il appelle à une collaboration entre l’Etat, les acteurs privés et les partenaires internationaux.
”En effet, en marge de la tournée nationale de distribution et d’exploitation de MobiCiné Sénégal, il est impératif de conjuguer nos efforts pour identifier les obstacles, saisir les opportunités et élaborer ensemble des stratégies concrètes”, a-t-il fait valoir.
Le cinéaste Moussa Sène Absa a, pour sa part, listé quelques défis liés à l’économie de cinéma, notamment le manque de récit devant suivre la chaîne jusqu’au public ou encore celui de l’éducation. ”Il faut que le cinéma arrive à l’école”, a-t-il lancé.
Il a proposé de travailler à élargir la production locale en vue de toucher le principe de la diversité culturelle et invité les communes à avoir des salles de cinéma. ”Je crois que c’est la solution la plus immédiate, que les communes investissent pour des salles de cinéma, pas du tout compliqué”, a t-il plaidé.
”(…) il faut qu’un ensemble de facteurs soit mis en place pour parvenir à l’économie de production’’, a-t-il ajouté.
”Il faut aussi aider un certain nombre d’acteurs à mieux cerner le secteur de la modernité, aller également vers un rôle plus développé dans l’encadrement des acteurs à traduire des projets structurants”, a de son côté, soutenu l’enseignant en cinéma, Modibo Diawara.
Parmi ses propositions, il a évoqué l’idée de réfléchir sur comment doter les acteurs de moyens et leur permettre de s’adapter également aux techniques actuelles, aux standards de l’évolution technologique.
Réalisateur et directeur de festival, Alpha Sadou Gano, a, quant à lui, appelé les acteurs à abandonner le militantisme pour vivre réellement l’économie du cinéma.
