Mr le Représentant du Ministre de la santé et de l’Action sociale,
Mr le Chef de Département d’Odontologie de l’IOS
Mr le Président de l’Amicale des Assistants dentaires,
Chers conseillers,
Chers collègues,
Chers invités,
Le Conseil national de l’ONCDS vient par ma voix vous souhaiter la bienvenue en ce lieu inspirant pour tout leader. Mr le représentant, du MSAS, nous tenons à saluer le confrère que vous êtes qui ne ménage aucun effort pour atténuer les difficultés du secteur buccodentaire qui sont le fait de dysfonctionnements qu’il faudrait rectifier. Nos propos ce soir, s’adressent plutôt, à notre tutelle technique dont vous êtes le mandataire.
Démosthène, homme politique et orateur grec du 4ème siècle avant Jésus Christ disait :
« Qu’il faudrait résolument, « préférer les paroles qui sauvent aux paroles qui plaisent ».
Un autre dicton affirme que : « Les bonnes choses ont une fin ».
Et il aurait été, ô combien apaisant, de pouvoir sans ambages, en dire autant des choses difficiles et complexes, comme celles relatives au secteur bucco-dentaire sénégalais. Ce secteur qui est le nôtre, fait face, nous en sommes tous dorénavant conscients, à des difficultés tenaces pour émerger et s’épanouir idéalement.
La mandature 2022-2024, à l’instar des précédentes sous la houlette du Past président Mamadou Ka, ici présent, avait pour principal objectif, d’établir définitivement l’Ordre national des chirurgiens-dentistes à sa juste place. Tant dans la conscience des confrères que dans celle du Ministère de la Santé et de l’Action Sociale (MSAS) qui devrait logiquement en être l’interlocuteur premier.
Cher aîné : Dr Mamadou Ka, c’est le lieu de vous saluer respectueusement car vous avez le mérite principiel d’une conscience corporative aiguë, conscience que vous avez toujours gardée, chevillée au corps et au cœur, quand bien même le nombre jouait clairement en notre défaveur. Et ce quolibet vous est à n’en point douter plus que familier : « Ils ne sont point nombreux et absolument pas solidaires ». Recevez cher aîné, notre merci du cœur pour ce bel exemple de ténacité, de sens de l’éthique et de l’honneur que vous avez su incarner.
Dans votre sillage, nous conseillers de cette mandature qui prend fin, avons essayé tant bien que mal, de poursuivre cette mise en lumière et en orbite de l’institution ordinale et les différents rapports qui vont suivre, s’attèleront à édifier, nous l’espérons, sur les stratégies et actes posés en vue de réussir cet objectif général tant souhaité.
Toutefois à l’heure du bilan, il est fort affligeant d’admettre que si les difficultés de notre secteur semblent avoir « la peau dure », les germes et racines en sont principalement d’origine intrinsèque et ont pour nom premier : Manque de solidarité d’une bonne frange de chirurgiens-dentistes toutes catégories confondues.
Chers confrères, chers consœurs, un adage bien de chez nous dit je cite : « L’épervier passe la journée à voler quand la brousse est en feu. » Bu daay také celi yendo naw : Chers frères et sœurs dans la profession, des éperviers, individualistes, égotistes, nous en avons en notre sein. Comment Dès lors leur faire comprendre que : La pintade ne saurait disparaître dans un tas de feuille sans être vue par ses sœurs ? Cokkeer mënessna réér moroom ma ci mboob.
Toutefois nous rendons grâce au Tout Puissant, pour le nombre de plus en plus important de collègues, certainement majoritaires dans cette audience, qui insufflent en nous et nous donnent, chaque fois que le découragement et le ras-le-bol nous guettent, la force de poursuivre en toute abnégation, cette mission fort épineuse. Qu’ils trouvent dans ces propos, l’expression de notre vive et reconnaissante gratitude.
Ils auront compris qu’ « une seule main ne saurait applaudir Benn loxo du tàccu » et qu’il nous convient tous de cultiver une conscience corporative active. Ces valeureux et dignes confrères diront donc de concert avec les conseillers réellement impliqués, à ces éperviers plus que fratricides, que les textes et loi dentaires seront de plus en plus appliqués et ce dans toute leur rigueur ; car « Ce n’est pas parce que nous voulons de la sauce que nous allons nous renverser la marmite chaude sur la tête ». Bëggum ñeex duñu taxa dëppoo cin lu tàng.
Cette tête institutionnelle se tourne d’ailleurs résolument vers l’avenir, qui s’avère prometteur avec les jeunes confrères, en qui elle espère réussir à greffer et inculquer, l’essence de leur noble profession ainsi qu’un esprit d’appartenance.
Le secteur bucco-dentaire n’a pas encore écrit toutes ses lettres de noblesse, mais nous gardons foi qu’il le fera assurément dans un avenir proche, si nous maintenons cette cadence identitaire et faisons face résolument à tout ce qui mine son expansion, car un autre sage et encourageant proverbe wolof nous conforte dans la conviction que : Cuuc bu narée doon seex cin manaluko dara. Le poussin qui doit devenir coq ne se soucie pas des pièges de la marmite.
En conclusion de notre propos, nous inviterons chacun de nous, chers collègues, à tenir présent que le développement durable de notre secteur bucco-dentaire exige entre autres, la crédibilité de notre institution ordinale, outil mis à disposition du secteur bucco-dentaire, pour veiller à la prise en compte par les autorités, des intérêts premiers des populations et de l’exercice professionnel dentaire. Ce qui sous-entend :
Non seulement, que l’institution ordinale doit en premier lieu, se faire respecter par toutes les catégories socioprofessionnelles dentaires, mais aussi l’impérieuse nécessité d’une prise de conscience par tous les conseillers volontaires et j’insiste sur le terme volontaire, de la lettre et de l’esprit des concepts, sacerdoce et service, qui devraient les habiter pour mener à bien cette mission qui requiert comme évoqué plus haut, beaucoup d’abnégation et de don de soi.
Je vous remercie de votre aimable attention.