Fonds Maïssa : 15 Lauréates à l’Honneur lors d’une Conférence de Presse Engagée pour un Cinéma Inclusif
Ce lundi 7 juillet 2025, un hôtel de Dakar a accueilli une conférence de presse marquant une étape clé du Fonds Maïssa. Quinze femmes bénéficiaires de la première cohorte ont été célébrées en présence d’actrices majeures du secteur, comme Aïssa Maïga, marraine du programme, ainsi que des partenaires institutionnels et diplomatiques, réunis autour de l’ambition de transformer durablement l’écosystème audiovisuel sénégalais et panafricain.
Le cinéma se conjugue désormais aussi au féminin pluriel. Ce lundi 7 juillet 2025 à Dakar, la conférence de presse organisée dans le cadre du Fonds Maïssa a officiellement présenté les quinze lauréates de la première cohorte soutenue par ce mécanisme novateur de financement. Porté par une vision panafricaine et inclusive, ce fonds vise à renforcer la place des femmes dans les métiers de l’audiovisuel et du cinéma.
Parmi les temps forts de cette rencontre, l’intervention remarquée de Madame Séraphine Angoula, chargée de l’audiovisuel à l’Ambassade de France, est venue rappeler l’importance de la coopération bilatérale dans l’appui aux industries créatives. Elle a salué le travail de structuration opéré à travers le Fonds Maïssa, tout en réaffirmant l’engagement de la France à soutenir les talents féminins émergents.
Le témoignage de Iman, réalisatrice et productrice, bénéficiaire du fonds, a incarné avec émotion l’impact concret de cette initiative. « C’est bien plus qu’un financement. C’est une reconnaissance de notre potentiel, une confiance placée dans notre parole artistique », a-t-elle confié devant un public attentif.
Aïssa Maïga, célèbre actrice et artiste militante pour la représentation des femmes noires dans le cinéma mondial, a été ovationnée lors de sa prise de parole. En tant que marraine de cette première cohorte, elle a souligné que le Fonds Maïssa ne constitue pas seulement une aide financière, mais une rupture symbolique avec les logiques d’exclusion et d’invisibilisation dans le secteur. « L’Afrique a des histoires puissantes à raconter, et les femmes en sont les dépositaires naturelles. Soutenir leur voix, c’est renforcer notre souveraineté culturelle », a-t-elle martelé.
Germain Coly, directeur de la Cinématographie, a quant à lui rappelé les efforts entrepris par l’État sénégalais pour structurer durablement l’industrie audiovisuelle nationale, citant notamment les synergies entre le Fonds Maïssa et les mécanismes publics comme le FOPICA.
À ce propos, Oumar Sall, secrétaire permanent du Fonds de Promotion de l’Industrie Cinématographique et Audiovisuelle (FOPICA), a souligné l’importance de l’harmonisation des appuis. Il a félicité l’équipe du Fonds Maïssa pour sa capacité à identifier des talents féminins issus de parcours variés et porteurs d’innovations.
À travers cette première cohorte, le Fonds Maïssa entend créer un précédent : encourager la professionnalisation des femmes dans tous les maillons de la chaîne de production audiovisuelle, tout en promouvant une narration plus équitable et enracinée dans les réalités africaines.
En clôture, un appel collectif a été lancé en faveur de la pérennisation du fonds et de son extension à d’autres pays de la sous-région. Un projet culturel qui s’affirme désormais comme un levier de transformation sociale.
ASSANE DIOP