google.com, pub-8963965987249346, DIRECT, f08c47fec0942fa0
Informer juste notre devoir !!!

SIMA, “un cadre panafricain pour l’avenir des médias africains” (coordonnateur)

0 6

La Salon international des médias d’Afrique (SIMA) ambitionne de créer un cadre de dialogue entre médias africains et de poser les bases de projets communs à l’échelle du continent, a-t-on appris du coordonnateur de cet évènement dont la première édition se tient à Dakar du 27 au 30 octobre.

 

‘’L’un des objectifs du SIMA est de créer un espace d’échanges, de formation et de partenariats entre médias africains, afin de favoriser la création de réseaux professionnels et de filières culturelles durables sur le continent‘’, a expliqué Matar Silla dans un entretien avec l’APS.

 

Il a signalé la présence à cette manifestation de la radio panafricaine Ifrikya FM, installée en Algérie et qui emploie des personnes d’une douzaine de nationalités différentes, toutes issues du continent africain.

 

‘’Sa présence à Dakar sera une occasion pour des institutions comme l’Agence de presse sénégalaise (APS) ou Top Congo FM de nouer des partenariats concrets et durables‘’, a précisé le coordonnateur du SIMA, qui se veut un espace de coopération entre médias publics et privés du continent.

 

Il a également évoqué la présence de responsables de Nollywood, l’industrie cinématographique nigériane, la deuxième au monde en importance après Bollywood (Inde), avec entre 2 500 et 3 000 films produits chaque année.

Ce secteur, a-t-il rappelé, a contribué à hauteur de 2,3 % au PIB du Nigéria en 2024, démontrant la capacité des industries culturelles africaines à devenir des leviers économiques et de création d’emplois.

 

‘’Cela prouve que les médias, lorsqu’ils sont bien encadrés et régulés, peuvent devenir un véritable secteur économique, créateur d’emplois, de valeur ajoutée et de dynamiques culturelles‘’, a souligné M. Silla.

 

Il a ajouté que l’ambition du SIMA est de contribuer à promouvoir un modèle de production à faible coût, adapté aux réalités africaines, inspiré d’expériences comme celle de Nollywood.

 

Le SIMA, ”un instrument de coopération et d’innovation”

 

‘’Nous voulons que ce salon soit un vivier de coopération entre journalistes, producteurs, éditeurs et décideurs économiques du continent. Il s’agit de bâtir des passerelles entre les médias africains pour créer une véritable communauté professionnelle‘’, a insisté son coordonnateur.

 

Matar Silla a  insisté sur la dimension économique du salon, ouvert aux opérateurs privés, aux banques, aux compagnies de télécommunication et d’aviation, qu’il invite à accompagner les médias africains dans leur développement.

 

‘’Le SIMA se veut un creuset d’échanges, d’innovation et de partenariat entre les professionnels de la communication et les acteurs économiques du continent’’, a-t-il ajouté.

 

Selon Matar Silla, le SIMA ambitionne par ailleurs de devenir un instrument de coopération et d’innovation au service d’une industrie médiatique africaine ‘’plus compétitive, solidaire et durable, capable de contribuer pleinement au développement du continent’’.

SIMA, "un cadre panafricain pour l'avenir des médias africains" (coordonnateur)

 

Des représentants de plusieurs pays africains, le Tchad, le Niger, la Côte d’Ivoire et le Bénin, ainsi que des figures comme Yannick Bessou, directeur adjoint de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI) et spécialiste du droit numérique, sont attendues au SIMA.

 

Matar Silla a appelé à dépasser ‘’le cadre sénégalo-sénégalais‘’ pour inscrire la réflexion médiatique dans une dynamique panafricaine, estimant que les défis rencontrés par le Sénégal sont similaires à ceux vécus ailleurs sur le continent.

 

‘’Il ne faut pas qu’on reste dans notre microcosme sénégalo-sénégalais. Les défis que nous rencontrons sont les mêmes que ceux vécus ailleurs en Afrique‘’, a-t-il affirmé, en allusion au thème de la première édition du SIMA, axée sur le thème ‘’L’Afrique face aux nouveaux enjeux des médias’’.

 

Les médias, ”un catalyseur de développement”

 

Il a souligné l’importance du partage d’expériences et du benchmarking entre pays africains afin de surmonter les défis communs du secteur.

 

Il a évoqué, à ce propos, des initiatives comme Media City en Algérie ou les réformes menées en Côte d’Ivoire, soulignant la nécessité, pour les acteurs sénégalais, ‘’d’apprendre des autres modèles‘’, afin d’innover et de renforcer la compétitivité du paysage audiovisuel national.

 

Matar Silla a également plaidé pour une meilleure valorisation du rôle économique des médias, estimant que le Sénégal pourrait viser ‘’1 % de son PIB provenant du secteur médiatique‘’, à l’image du Nigéria où les industries créatives contribuent à hauteur de 2,3 % du PIB.

 

Les médias étant considérés comme relevant d’un secteur transversal, ils peuvent devenir ‘’un catalyseur de développement’’, capable de soutenir l’Agenda Sénégal 2050, à condition que soient promus le professionnalisme, la responsabilité et la crédibilité des contenus.

 

‘’Le SIMA doit être un espace pour aller vers les solutions‘’, a soutenu Matar Silla, réaffirmant son ambition de voir le Sénégal suivre l’exemple du Nigéria à travers Nollywood, en produisant des contenus audiovisuels locaux ‘’de grande qualité, exportables et générateurs de revenus’’.

 

M. Silla estime que l’objectif d’atteindre 1 % du PIB national grâce aux médias est réalisable avec un appui institutionnel et stratégique.

Leave A Reply

Your email address will not be published.