Première édition des JT Junior : La parole donnée aux enfants pour une éducation citoyenne et participative
Sous l’initiative de la directrice générale de Khadima Vision, Oumy Ndour, la première édition des JT Junior s’est tenue avec la participation active d’élèves de l’école élémentaire Abdel Kader Ndiaye de Thiès et d’un Daara de Mbacké, en présence des inspecteurs d’académie de Thiès et Diourbel. L’événement a été marqué par la présence de personnalités telles que le ministre de l’éducation nationale Moustapha Guirassy, le chef de section éducation par intérim de l’UNICEF, M. Malang Mané, et le partenaire financier Ousseynou Gaye de Polaris Asso.
Ce projet novateur a permis à des enfants d’endosser les rôles de journalistes le temps d’un journal télévisé, leur offrant ainsi une plateforme d’expression unique pour aborder des thèmes qui les concernent directement : l’école, la citoyenneté, la culture, la paix, ou encore l’environnement.
Oumy Ndour, initiatrice du projet et directrice générale de Khadima Vision, a exprimé toute sa satisfaction de voir les enfants s’exprimer avec aisance, pertinence et responsabilité sur des sujets de société : « Ce projet vise à encourager l’éveil citoyen des plus jeunes, mais aussi à renforcer leur esprit critique, leur capacité d’analyse et leur confiance en eux. Il est essentiel de leur donner une place réelle dans les espaces de réflexion sur l’avenir de notre pays », a-t-elle déclaré. Elle a également souligné que l’inclusion d’élèves issus d’un Daara montre que tous les enfants, indépendamment de leur parcours éducatif, doivent avoir les mêmes opportunités d’expression et d’épanouissement.
Le ministre de l’éducation nationale, Moustapha Guirassy, a salué l’initiative, la qualifiant de « très prometteuse dans le cadre d’une école plus participative et ouverte à l’innovation ». Il a affirmé que le JT Junior entre parfaitement dans la dynamique de réforme du système éducatif sénégalais, axée sur l’éducation aux valeurs et la promotion de l’esprit critique. « Lorsque les enfants prennent la parole et traitent de sujets aussi fondamentaux avec autant de maturité, cela veut dire que nous sommes sur la bonne voie. Il faut aller plus loin et permettre à cette initiative de s’ancrer dans toutes les régions du pays », a-t-il insisté.
M. Malang Mané, représentant de l’UNICEF et chef de la section éducation par intérim, a rappelé que la participation des enfants est un droit fondamental consacré par la Convention relative aux droits de l’enfant. Il a déclaré : « L’UNICEF est fier de soutenir un projet aussi structurant et innovant. L’expression des enfants à travers le journalisme leur permet non seulement de développer des compétences en communication, mais aussi de mieux comprendre les enjeux qui les entourent et d’y apporter leur regard. » Il a aussi mis l’accent sur la nécessité d’institutionnaliser de telles approches participatives dans les politiques éducatives nationales.
Quant à Ousseynou Gaye, représentant de Polaris Asso, partenaire financier du projet, il a souligné le rôle crucial que doivent jouer les acteurs privés dans la promotion de l’éducation citoyenne. « Soutenir le JT Junior, c’est investir dans le futur. Ce que nous avons vu ici aujourd’hui montre que nos enfants sont capables de porter une parole responsable et pertinente. Il nous appartient, en tant qu’adultes et décideurs, de leur créer davantage d’espaces d’expression et de les accompagner avec les moyens nécessaires », a-t-il expliqué. Il a également plaidé pour un engagement collectif autour de l’éducation citoyenne et médiatique des plus jeunes.
Cette journée riche en enseignements et en émotions a permis à tous les participants de constater l’importance de donner la parole aux enfants, dans un format à la fois ludique, formateur et porteur d’espoir pour l’avenir de l’éducation au Sénégal. Les prestations des jeunes journalistes ont été saluées unanimement pour leur sérieux, leur engagement et la qualité des messages transmis. Une initiative appelée à se pérenniser et à s’étendre à l’échelle nationale. Cette ceremonie s’est clôturée par une signature de convention entre Khadima Vision et le ministère de l’éducation nationale.
Assane Diop