Ouverture de la 1ere Édition de la Conférence Nationale Sur la Gestion Intégrée des zones cotières à Dakar.
La Conférence nationale sur la gestion intégrée des zones côtières (GIZC) est un événement crucial pour aborder les défis liés à la gestion durable des littoraux, en particulier dans des pays comme le Sénégal, qui sont vulnérables aux impacts du changement climatique. L’objectif de cette conférence est de rassembler les parties prenantes: gouvernement, experts, scientifiques, communautés locales, et partenaires internationaux, pour élaborer des stratégies de gestion durable des côtes.
Au Sénégal, la question de la gestion intégrée des zones côtières est particulièrement pressante en raison de la vulnérabilité des littoraux face à l’érosion, à la montée du niveau de la mer, et à la pression humaine due à l’urbanisation et aux activités économiques comme la pêche et le tourisme. Ces zones côtières abritent une grande partie de la population et constituent des zones d’importance économique stratégique.
Les thèmes abordés dans ces conférences incluent généralement :
L’érosion côtière : Défis et solutions pour limiter la perte des terres côtières.
Les impacts du changement climatique : Adaptation des infrastructures et des communautés.
La protection des écosystèmes marins et côtiers : Promouvoir la biodiversité tout en soutenant les activités économiques.
L’implication des communautés locales : Intégrer les habitants dans les stratégies de gestion et les décisions.
Les solutions techniques : Utilisation d’infrastructures vertes (mangroves, récifs artificiels) et grises (digues, brise-lames).
Le gouvernement du Sénégal, avec le soutien d’organisations internationales comme la Banque mondiale, l’Union européenne et des agences onusiennes, mène des initiatives pour protéger les zones côtières, notamment à Saint-Louis, Dakar et d’autres villes menacées par l’érosion. La GIZC vise à renforcer ces efforts en coordonnant les actions à différents niveaux : local, national et international.
Cette conférence permet également de renforcer la coopération régionale entre les pays côtiers de l’Afrique de l’Ouest, qui partagent des défis similaires.Pour Le professeur Daouda Ngom Ministre de L’environnement et de la transition écologique,le gouvernement du Sénégal à une position.Le gouvernement du Sénégal a mis en place une stratégie de gestion intégrée des zones côtières (GIZC) pour répondre aux défis croissants liés à l’érosion, au changement climatique et à la pression démographique le long de ses côtes. Ces enjeux touchent de manière critique les zones urbaines et rurales, où une grande partie de la population dépend des ressources marines et côtières pour ses moyens de subsistance. Voici les principaux axes de la stratégie du Sénégal pour la gestion des zones côtières :
1. Lutte contre l’érosion côtière
L’érosion côtière est un problème majeur, affectant des villes comme Saint-Louis, Rufisque, Dakar, et d’autres localités. Le Sénégal a entrepris plusieurs projets pour limiter l’impact de l’érosion :
Construction d’infrastructures comme des digues et des brise-lames pour protéger les zones urbanisées.
Projets de restauration écologique tels que la plantation de mangroves et la réhabilitation de dunes côtières, qui servent de barrières naturelles contre l’érosion.
Mobilisation des financements internationaux, notamment à travers la Banque mondiale, le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM), et d’autres partenaires.
2. Adaptation au changement climatique
Le Sénégal est particulièrement vulnérable à la montée du niveau de la mer et aux événements climatiques extrêmes. La stratégie nationale d’adaptation vise à :
Renforcer la résilience des infrastructures en intégrant le risque climatique dans la planification urbaine et côtière.
Relocaliser certaines populations vulnérables, par exemple dans la ville de Saint-Louis où plusieurs communautés ont dû être déplacées à cause de la montée des eaux.
Promouvoir des pratiques durables dans la pêche, l’agriculture et le tourisme pour minimiser les impacts sur les écosystèmes côtiers.
3. Renforcement de la gestion intégrée et de la gouvernance
Le gouvernement sénégalais a adopté une approche intégrée et participative pour mieux gérer ses zones côtières. Cela inclut :
La coordination entre les institutions nationales et locales afin d’harmoniser les efforts de gestion et de développement durable.
La participation des communautés locales dans la planification et la mise en œuvre des projets de protection côtière, en valorisant les connaissances traditionnelles et les préoccupations locales.
L’amélioration des cadres juridiques pour réguler l’aménagement des côtes, en particulier dans les zones à risque.
4. Promotion de solutions basées sur la nature
Une part importante de la stratégie du Sénégal est de privilégier les solutions écologiques pour la protection des côtes. Cela inclut :
Restauration des écosystèmes côtiers comme les mangroves et les récifs coralliens, qui jouent un rôle clé dans la réduction de l’impact des vagues et des tempêtes.
Utilisation de zones tampon naturelles pour atténuer les effets de l’érosion et des inondations, réduisant ainsi la dépendance aux infrastructures lourdes comme les digues.
5. Développement durable des activités économiques côtières
Les secteurs comme la pêche et le tourisme, qui dépendent fortement des zones côtières, sont au centre des préoccupations du gouvernement. Les mesures incluent :
Réglementation des activités de pêche pour éviter la surexploitation des ressources marines.
Promotion d’un tourisme durable, qui respecte les écosystèmes fragiles tout en apportant des bénéfices économiques aux communautés locales.
6. Coopération régionale et internationale
Le Sénégal est activement impliqué dans des initiatives régionales et internationales pour la gestion des zones côtières. Le pays collabore avec des institutions comme l’Union africaine, la CEDEAO, et des organismes onusiens pour développer des approches communes face aux défis climatiques et environnementaux. Par exemple, il participe au Programme de gestion du littoral ouest-africain (WACA), qui vise à coordonner les efforts de protection côtière dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest.
Projets phares
Projet de relocalisation de Saint-Louis : L’une des priorités du Sénégal est la relocalisation des communautés de Saint-Louis menacées par l’érosion côtière et la montée des eaux. Ce projet est soutenu par la Banque mondiale et d’autres partenaires internationaux.
Programme de gestion intégrée du littoral : Ce programme vise à renforcer la résilience des écosystèmes et des communautés côtières à travers une approche intégrée, impliquant les acteurs locaux dans la planification et la gestion des ressources naturelles.
Conclusion
La stratégie du Sénégal pour la gestion des zones côtières repose sur une combinaison d’infrastructures de protection, de solutions basées sur la nature, de gouvernance participative et d’adaptation au changement climatique. Le gouvernement collabore activement avec des partenaires internationaux pour relever ces défis, tout en intégrant les besoins des populations locales dans les solutions proposées.
Assane Diop