La direction générale de la Police nationale (DGPN) annonce qu’elle poursuit l’enquête ouverte suite à la mort de deux jeunes à Cambérène, à Dakar, ayant donné lieu, lundi, à des affrontements entre forces de l’ordre et populations, et l’érection de barricades au niveau de la VDN 3, de la passerelle de Cambérène.
‘’L’enquête ouverte à cet effet se poursuit, et la Police nationale reste pleinement mobilisée afin de faire toute la lumière sur ces événements’’, indique-t-elle dans un communiqué parvenu mardi à l’APS.
Des jeunes de Cambérène accusent la Police nationale d’être à l’origine de la mort de deux jeunes du quartier, qui se seraient noyés après avoir plongé dans la mer pour échapper à une patrouille des forces de sécurité.
Dans son communiqué, la DGPN indique qu’une patrouille s’est rendue à la plage de Cambérène après qu’un agent de police en service à la 7e compagnie s’est présenté au commissariat d’arrondissement de l’Unité 15 des Parcelles Assainies pour déclarer avoir été victime d’une agression.
‘’À l’approche des forces de l’ordre, deux individus, probablement impliqués dans l’agression, ont pris la fuite en se jetant dans la mer. Malgré l’appui des personnes présentes sur les lieux, ces individus n’ont pas été retrouvés. Les recherches, restées infructueuses, ont été suspendues vers 02h00’’, lit-on dans le texte.
Selon les jeunes manifestants de Cambérène, les corps sans vie de deux jeunes retrouvés et déposés à la morgue seraient ceux des individus pourchassés par les agents de police et qui se seraient jetés à la mer pour leur échapper.
‘’Après vérifications, les responsables des morgues de l’hôpital Principal et de l’hôpital Dalal Jamm ont affirmé qu’aucun corps sans vie par noyade n’a été réceptionné’’ à la date du 30 juin, jour de la publication du communiqué, souligne la DGPN.
Toutefois, précise-t-elle, il revient de deux autres constatations de corps sans vie effectuées à la plage de BCEAO, suivi d’identification, que les victimes habitent la zone de Cambérène, sans plus de précision, relève la même source.
La police assure que l’’enquête ouverte à cet effet se poursuit et qu’elle ”reste pleinement mobilisée afin de faire toute la lumière sur ces événements”.