Une conférence dense, marquée par des prises de position fortes, des hommages et un vibrant appel à la justice et à la dignité
À l’occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, une grande conférence s’est tenue ce samedi à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. L’événement, organisé par le Cercle des Étudiants Humanitaires, a réuni d’éminentes personnalités politiques, diplomatiques, universitaires et militantes, ainsi qu’une foule d’étudiants mobilisés pour une cause qu’ils considèrent comme un combat pour la justice, la paix et l’humanité.
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Une mobilisation symbolique et une salle comble
Les organisateurs ont rappelé que cette journée constitue un moment de conscience collective, de reconnaissance de la dignité de chaque peuple et de chaque enfant en Palestine. Dès l’ouverture, les intervenants ont insisté sur la dimension humaine de cette cause, au-delà des discours politiques : « On ne peut pas espérer la paix sans justice », a rappelé un représentant de l’Assemblée nationale venu porter la voix du Sénégal.
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La jeunesse étudiante au cœur du combat moral
Boubacar, étudiant-chercheur en sciences criminelles, a livré un message fort au nom des jeunes :
Il a salué la mobilisation étudiante « née d’une simple idée, devenue une force collective », rappelant que la jeunesse sénégalaise a un devoir générationnel : « Nous devons être ceux qui se dressent contre la barbarie et contre toutes les injustices ».
Il a salué les invitées internationales, notamment la députée européenne et les représentantes d’organisations de défense des droits humains, présentes pour témoigner, partager leurs expertises et encourager les étudiants à la détermination.
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Le Sénégal, un acteur historique de la cause palestinienne
Le représentant du président de l’Assemblée nationale a, pour sa part, rappelé l’engagement constant du Sénégal depuis 1978, année où le pays fut choisi pour présider le Comité de l’ONU pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien.
Le Sénégal, a-t-il insisté, a toujours porté cette cause « dans les instances internationales avec constance, courage et fidélité ».
Son intervention a réaffirmé quatre lignes majeures :
le respect du droit international,
la protection des populations civiles,
la condamnation de toute violence contre les innocents,
et l’appel à une solution durable fondée sur la justice.
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Des éclairages géopolitiques sans concession
Plusieurs experts et universitaires ont ensuite analysé la situation actuelle à Gaza et les dynamiques géopolitiques régionales. Ils ont dénoncé le silence ou l’inaction de certaines puissances occidentales et la multiplication des violations du droit international humanitaire.
Un intervenant a notamment rappelé que « les souffrances de ce peuple persistent parce que les actes posés par les grandes puissances ne sont pas orientés vers la justice ».
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Aminata Traoré : un témoignage puissant sur la dignité, la résistance et l’avenir de l’Afrique
L’ancienne ministre malienne Aminata Traoré, figure emblématique du panafricanisme, a livré un discours vibrant, mêlant indignation, humanisme et analyse stratégique.
Elle a dénoncé :
le génocide en direct,
les logiques impérialistes,
l’instrumentalisation des conflits,
et la marginalisation des peuples africains.
Elle a salué la mobilisation des étudiants sénégalais, affirmant qu’ils « sauvent l’honneur de l’Afrique » par leur engagement et leur lucidité.
Elle a également rappelé que les luttes sont liées : Palestine, Congo, Soudan, Mali…
Autant de terrains où se jouent les mêmes rapports de force et les mêmes injustices globales.
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La voix d’une descendante de réfugiés palestiniens : un moment d’émotion
La dernière intervenante, jeune femme d’origine palestinienne, a livré un témoignage poignant.
Fille et petite-fille de réfugiés, elle a évoqué :
la mémoire blessée de son peuple,
l’exil,
les discriminations,
les massacres,
et la déshumanisation.
Elle a rappelé que les Palestiniens sont souvent réduits à des chiffres :
« Nous sommes de cette race d’opprimés dont les visages n’ont ni nom ni histoire. »
Elle a remercié chaleureusement le Sénégal pour ses décennies de soutien diplomatique, rappelant la phrase de Nelson Mandela :
« Notre liberté est incomplète sans la liberté du peuple palestinien. »
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Un message final de solidarité et d’espérance
La conférence s’est terminée sur un appel fort à la convergence des luttes et à la mobilisation des peuples face aux injustices globales.
Les intervenants ont salué la maturité politique des étudiants, leur esprit critique et leur détermination à défendre la dignité humaine partout où elle est bafouée.
Assane Diop