Fatou Sow Kane galvanise le leadership féminin : le digital comme moteur de l’autonomisation des femmes africaines
À l’occasion de la Journée internationale de la femme africaine (JIFA), célébrée ce 31 juillet 2025 au Musée des Civilisations Noires à Dakar, Fatou Sow Kane, Directrice générale de Sudatel Expresso, a livré une intervention remarquée. Plaidant pour une révolution numérique inclusive, elle a affirmé que le développement du continent ne se fera pas sans les femmes, actrices incontournables du « New Deal technologique 2050 ».
C’est dans un cadre solennel que s’est tenue la Journée internationale de la femme africaine (JIFA) sous le thème : « Le New Deal technologique 2050 au service du leadership féminin ». L’événement, coorganisé par le ministère de la Famille et des Solidarités sous la houlette de Madame Maimouna Dieye, en partenariat avec Enabel et l’Association des Femmes de l’Économie Digitale (AFED.SN), a rassemblé une brochette de femmes leaders issues du monde de la technologie, de l’entrepreneuriat et de la gouvernance.
Parmi les interventions les plus applaudies figure celle de Madame Fatou Sow Kane, Directrice Générale de Sudatel Expresso. Avec un discours clair, documenté et inspirant, elle a mis en lumière la place centrale des femmes dans la transformation digitale de l’Afrique.
« L’avenir de notre continent repose sur une révolution numérique inclusive. Et cette révolution ne peut se faire sans les femmes », a-t-elle déclaré avec conviction.
Elle a mis l’accent sur la fracture numérique qui limite l’accès des femmes aux opportunités économiques et sociales. Elle a rappelé que selon les statistiques régionales, moins de 30% des femmes africaines ont accès à des outils numériques, une donnée alarmante que son entreprise s’efforce de corriger par le biais de programmes d’accompagnement, de subventions d’accès à internet et de partenariats avec des incubateurs dirigés par des femmes.
Fatou Sow Kane a également évoqué l’engagement de Sudatel Expresso pour soutenir les start-up portées par des femmes, les programmes de formation aux métiers du numérique (cybersécurité, data science, cloud computing…) et la création de zones digitales communautaires pour les jeunes filles dans les zones rurales.
Sa vision, résolument tournée vers l’avenir, s’est inscrite dans la perspective de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine. Pour elle, « le développement africain est indissociable du leadership féminin », et cela passe inévitablement par le digital.
Le panel, auquel ont également participé Mme Fatou Ndiaye Diop, présidente de AFED.sn, Aissatou Jeanne, directrice des technologies de l’information, Madame Adama Faye, experte en gestion, Khady Gueye Thiam, experte Cisco-PEXIP, Aby Oumar Diallo, bénéficiaire ONU FEMME, et Aïda Mbodji, déléguée à la DER, a souligné une même exigence : donner aux femmes les moyens technologiques pour devenir les architectes de l’Afrique de demain.
La journée s’est conclue sur un appel fort à renforcer les politiques publiques et les partenariats stratégiques afin de construire un écosystème numérique durable, accessible et équitable pour toutes les femmes africaines.
Assane Diop