google.com, pub-8963965987249346, DIRECT, f08c47fec0942fa0
Informer juste notre devoir !!!

Déchets solaires : le Sénégal valide son futur cadre législatif pour une gestion durable des installations photovoltaïques

0 21

Alors que le Sénégal multiplie les projets solaires dans le cadre de sa stratégie de transition énergétique, une nouvelle urgence environnementale se profile : la gestion des déchets issus des installations photovoltaïques. Panneaux solaires en fin de vie, batteries usagées, onduleurs défectueux… Tous ces équipements, s’ils ne sont pas correctement traités, peuvent constituer de véritables polluants pour les écosystèmes.

 

Face à cet enjeu, un atelier national de validation du cadre législatif, réglementaire et institutionnel sur la gestion des déchets solaires s’est tenu ce jeudi 26 juin 2025 à Dakar. L’événement a été organisé par l’Agence nationale pour les énergies renouvelables (ANER), en partenariat avec l’agence belge de développement Enabel, dans le cadre de la coopération énergétique durable entre les deux pays.

 

Vers une réglementation adaptée aux réalités locales.

 

Présidant la rencontre, M. Diouma Kobor, Directeur général de l’ANER, a souligné la nécessité d’anticiper les impacts secondaires liés au développement du solaire :

 

« L’énergie solaire est une solution propre, mais ses équipements deviennent un défi environnemental si aucune stratégie n’est mise en place pour leur fin de vie. Ce cadre vise à apporter des réponses concrètes et durables. »

 

Aux côtés de l’ANER, le ministère de l’Énergie, représenté par sa Directrice générale de l’Énergie, Madame Fatou Mbow Ly, a exprimé tout le soutien institutionnel pour encadrer et formaliser la filière du recyclage solaire :

 

« Il est impératif de doter le Sénégal d’une réglementation spécifique pour éviter que ces déchets, notamment les batteries au plomb ou au lithium, ne posent un problème de santé publique. »

 

L’accompagnement d’Enabel pour une transition responsable.

 

Représentant la coopération belge, Jean Henry Dimanche, représentant résident d’Enabel, a rappelé que l’accès universel à l’énergie ne peut être dissocié des principes de durabilité :

 

« Enabel appuie non seulement l’accès à l’énergie, mais aussi la structuration des filières vertes. Ce projet vise à instaurer une gouvernance efficace des déchets photovoltaïques avec une approche participative. »

Un cadre articulé autour de plusieurs axes.

 

Les discussions ont porté sur les obligations des producteurs et importateurs, la création de filières de collecte et de traitement, les mécanismes de financement du recyclage, ainsi que le rôle central des collectivités territoriales dans la gestion de proximité. Une stratégie de sensibilisation des ménages, écoles et PME utilisant le solaire est également prévue.

 

Les participants ont validé les grandes lignes du projet de loi et des décrets d’application, qui seront prochainement soumis aux autorités compétentes. Le Sénégal ambitionne ainsi de devenir un modèle sous-régional dans la gestion écologique du solaire.

 

Cet atelier marque une avancée significative dans la gouvernance environnementale de la transition énergétique. En s’attaquant à l’un des angles morts de la filière solaire, le Sénégal confirme son engagement vers un développement durable, responsable et inclusif.

Leave A Reply

Your email address will not be published.