Cousinage à Plaisanterie : un pilier de cohésion sociale célébré à ECOFEST 2025
Au Monument de la Renaissance Africaine, experts et acteurs culturels appellent à raviver une tradition essentielle pour la paix et la réconciliation en Afrique de l’Ouest.
Dans le cadre de la première édition d’ECOFEST, le Festival ouest-africain des arts et de la culture, un panel de haut niveau s’est tenu ce mercredi 3 décembre 2025 au Monument de la Renaissance Africaine, à Dakar. Organisé par l’Association Mbokatoor Maasir en partenariat avec les Communautés de ressortissants ouest-africains au Sénégal, cet échange avait pour thème :
« Cousinage à plaisanterie : un vecteur de cohésion sociale et de réconciliation au service de la Renaissance africaine ».
Un espace de réflexion pour renforcer le vivre-ensemble
La table ronde a réuni des personnalités de référence, dont :
Mignane Diouf, du Forum Social,
le Professeur Djiby Diakhaté, sociologue,
ainsi que plusieurs experts, leaders communautaires et représentants culturels venus de divers pays de la CEDEAO.
Les débats ont mis en lumière l’importance du cousinage à plaisanterie, patrimoine immatériel ouest-africain, comme outil culturel puissant pour :
désamorcer les tensions,
résoudre les conflits communautaires,
renforcer les liens familiaux élargis,
favoriser une paix durable,
et promouvoir la réconciliation nationale dans un contexte régional marqué par des crises récurrentes.
La culture comme fondement du progrès social
Les intervenants ont rappelé que le progrès social repose sur l’inclusion, la solidarité et la valorisation de toutes les composantes de la société. À travers le cousinage à plaisanterie, les peuples d’Afrique de l’Ouest s’offrent une méthode ancestrale de gestion de tensions qui privilégie :
l’humour,
le respect,
la générosité,
et la reconnaissance mutuelle.
Ils ont souligné que ces valeurs doivent inspirer les politiques publiques, les actions communautaires et l’éducation des jeunes générations.
ECOFEST : un laboratoire du renouveau culturel africain
Ce panel s’inscrit dans la dynamique générale d’ECOFEST, qui ambitionne de faire de la culture :
un moteur de transformation sociale,
un levier économique,
et un symbole de fierté africaine.
Les participants ont plaidé pour une meilleure valorisation des patrimoines culturels ouest-africains, une professionnalisation des acteurs créatifs et une inclusion culturelle accrue dans les politiques nationales.
Vers une Afrique plus solidaire
En clôturant les travaux, les organisateurs ont rappelé que « ne laisser personne de côté » doit être le principe directeur de toute action sociale et culturelle. Ils ont réaffirmé l’engagement d’ECOFEST et de ses partenaires à promouvoir :
l’humanisme africain,
la solidarité communautaire,
et les valeurs culturelles qui rapprochent et unissent les peuples.
Assane Diop