google.com, pub-8963965987249346, DIRECT, f08c47fec0942fa0
Informer juste notre devoir !!!

Bande d’Aouzou : les habitants alertent sur la menace de bétonisation de la dernière réserve foncière de Dakar

0 8

Réunis ce samedi 6 décembre aux Maristes, neuf délégués de quartiers, des responsables communautaires et des acteurs associatifs ont lancé une alerte citoyenne sur la situation critique de la Bande d’Aouzou, considérée comme la dernière grande réserve foncière de l’agglomération dakaroise. Porte-parole du jour, le doyen Aliou Diakhaté a dénoncé la poursuite de constructions privées en violation du décret 2021-859, appelant les autorités à protéger un patrimoine urbain vital.

Une mobilisation inédite autour d’un enjeu urbain majeur

En présence du directeur de cabinet du maire, M. Babacar Mbengue, de présidents de conseils de quartier, d’associations de femmes, d’imams, d’infirmières communautaires et d’acteurs de la société civile, les habitants ont exprimé leur inquiétude face au sort de la Bande d’Aouzou.

Cet espace stratégique de 8 hectares, situé entre les cours d’eau et les axes d’accès, représente :

 

la dernière zone capable d’accueillir des équipements publics essentiels, tels que
— écoles maternelles,
— postes de santé,
— espaces verts,
— terrains de sport,
— mosquées de proximité,
— stations de transport ;

un élément central pour un aménagement urbain structuré et harmonieux ;

un patrimoine commun inscrit dans les plans d’aménagement depuis 1994.

Un combat citoyen qui dure depuis 2013

 

Le porte-parole Aliou Diakhaté a retracé l’historique précis du dossier :

2013 : premiers signalements de constructions suspectes ;

2014 : dépôt officiel de plaintes à la DESCOS et à l’OFNAC, alertant sur l’occupation irrégulière de la bande foncière ;

2016 : premières démolitions d’ouvrages sans autorisation ni titre foncier ;

2020 : nouvelle opération de démolition conduite par la DESCOS ;

2021 : la zone est définitivement classée réserve d’utilité publique par le décret 2021-859, en raison de son importance stratégique pour Dakar.

Malgré ce cadre juridique clair, les tentatives d’accaparement ne se sont pas arrêtées.

 

2025 : une reprise illégale des chantiers

En février 2025, la société Que Mattis Climatis a relancé des travaux privés sur la bande foncière.
Grâce à l’intervention rapide des autorités locales, les chantiers ont été interrompus.

Aliou Diakhaté a fermement rappelé :

> « Aucun des immeubles entamés n’a une autorisation ni un titre. Nous avons les vidéos, les rapports, les preuves. Nous exigeons l’application stricte du décret 2021-859. »

 

Des revendications claires et fermes

Les populations, par la voix du porte-parole, demandent :

Application immédiate et stricte du décret 2021-859

Arrêt total et sans délai de toutes les constructions en cours

Affectation exclusive de la Bande d’Aouzou aux infrastructures publiques essentielles

Transparence absolue dans la gestion de l’espace

Protection définitive de la réserve foncière contre toute spéculation

 

“Nous défendons l’avenir de nos enfants”

Dans son message, Aliou Diakhaté a souligné :

> « Ce n’est pas un privilège que nous défendons mais un droit. La Bande d’Aouzou est le dernier patrimoine commun de nos quartiers. Si nous la perdons, nous perdons notre avenir urbain. »

 

Il a salué :

l’engagement constant des quartiers,

la mobilisation des jeunes,

et la détermination des leaders communautaires.

Les habitants exhortent l’État, la mairie et les autorités compétentes à agir sans délai.
Pour eux, la Bande d’Aouzou n’est pas un simple terrain, mais la dernière chance pour un développement urbain cohérent et humain dans cette zone de Dakar.

 

Assane Diop

Leave A Reply

Your email address will not be published.