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La plume est à vous / MEDIAS ET DEMOCRATIE : 𝗟𝗲𝘀 𝗱𝗲́𝗿𝗶𝘃𝗲𝘀 « 𝗶𝗹𝗹𝗶𝗺𝗶𝘅 » 𝗱𝘂 « 𝗿𝗲́𝗴𝗶𝗺𝗲 𝗽𝗮𝘀𝘁𝗲́𝗳𝗶𝗲𝗻 » (PMS)

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Des gendarmes lourdement armés font irruption dans une télévision privée (7 TV) pour empêcher la diffusion d’une interview de Madiambal Diagne et arrêter l’intervieweur, Maïmouna Ndour Faye, directrice générale de ladite chaîne.
Pourquoi autant d’hommes habillés, d’armes, d’efforts et d’énergie dans une chaîne de télévision juste pour faire taire une voix ?
Et le Conseil national de régulation de l’audiovisuel dans toute cette affaire ?
Ou le CNRA ne sert à plus rien maintenant ?
A force d’entendre le « gendarme des médias », la gendarmerie nationale s’est-elle substituée au CNRA ?
En tout cas, ce qui s’est passé, le mardi 28 octobre 2025 dans les locaux de 7 TV tout comme à RFM ce mercredi 29 octobre, est une honte pour l’Etat du Sénégal, une atteinte grave à la liberté de presse et d’expression. Les arrestations injustifiées des journalistes Maïmouna Ndour Faye (7 TV) et de Babacar Fall (RFM), dénuées de toute base légale, sont totalement abusives. C’est un précédent grave à condamner fermement.
𝗤𝘂𝗲𝗹𝗾𝘂𝗲𝘀 𝗿𝗮𝗽𝗽𝗲𝗹𝘀
En janvier 2015, Chérif Kouachi, l’un des auteurs présumés de l’attaque sanglante de « Charlie Hebdo », entouré d’otages, répondait en direct aux questions de BMFTV, quelques minutes avant l’assaut du GIGN français. Le signal de la télé n’a pas été coupé et les journalistes n’ont pas été inquiétés.
En mai 2023, refusant de comparaître dans son procès en diffamation qui l’opposait à l’ancien ministre Mame Mbaye Niang, Ousmane Sonko s’était retranché à Ziguinchor et formant un « bouclier humain » autour de son lieu de « refuge ». Le « fugitif » d’alors avait accordé une interview à une radio privée de la place. Pas de signal coupé, encore moins de journalistes embarqués.
Sentant sa « condamnation » avant son inculpation et son jugement, Madiambal Diagne a pris les devants pour ne pas être l’agneau du sacrifice d’une justice instrumentalisée au service du politique. Le kidnapping de sa famille et la « saisie d’une partie de ses biens » attestent le caractère intrigant de son « dossier ». Accordant une interview, depuis Paris, à Maïmouna Ndour Faye, des gendarmes zélés et envoyés par je-ne-sais-qui, débarquent à 7 TV pour empêcher la diffusion. L’intervieweur embarqué. C’est le comble de l’ironie. Heureusement que le ridicule ne tue pas, sinon d’aucuns seraient déjà six pieds sous terre.
Donc, rien de nouveau sous le soleil. Ce sont seulement les personnages qui changent et les approches dans l’appréciation des faits. Ceux qui applaudissaient hier Ousmane Sonko, jugeant son acte « courageux », ce sont les mêmes qui admonestent aujourd’hui Madiambal Diagne et considèrent son acte comme « lâche ».
La « lâcheté » varie selon la position occupée. Tout est variable maintenant dans ce pays. Les gendarmes, traînés dans la boue entre 2021 et 2024 par une certaine opposition, ce sont ces mêmes gendarmes qui sont « perçus » aujourd’hui en « républicains » par leurs détracteurs d’hier.
𝗨𝗻 𝗿𝗲́𝗴𝗶𝗺𝗲 𝗻𝗲𝗿𝘃𝗲𝘂𝘅, 𝗳𝗿𝗶𝗹𝗲𝘂𝘅 𝗲𝘁 𝗳𝗲́𝗯𝗿𝗶𝗹𝗲
Ils sont là, il y a juste dix-huit mois, mais ils baignent déjà dans l’ambiance d’un régime en fin de règne. Nervosité, frilosité et fébrilité sont les signes les plus marquants. Dans un tel état, il est difficile voire impossible qu’ils gardent une once de lucidité pour mener à bien la mission qui leur a été confiée. Bientôt à mi-mandat, mais le bilan se résume quasiment à d’autres types de mandat : mandat d’arrêt, mandat d’amener, mandat de dépôt et mandat de comparution.
Des arrestations abusives sur la base de motifs d’une légèreté excessive. Ce qui s’apparente à une justice expéditive à deux vitesses. On ferme les yeux sur certains dossiers (Aser, Onas…) et on mobilise toutes les énergies pour traiter avec une célérité étonnante d’autres affaires. Ce qui met en exergue les motivations purement politiques dans plusieurs dossiers dits « judiciaires ».
Une justice des vainqueurs ? C’est l’expression de « concordance » qui a provoqué la « discordance » dans l’alliance de circonstances. Elle a jeté un froid dans la marche du « duo » et il fallait créer une « affaire importante » pour noyer le malaise existant, malgré les sourires forcés d’un matin de cérémonie d’hommage. La prise de parole de Madiambal Diagne est l’occasion rêvée. Le coup parfait pour maquiller l’environnement politique « pollué » de ces derniers jours qui a provoqué la programmation d’un « tera-meeting ». Une rencontre où tout sera évoqué sauf l’intérêt supérieur de la nation sénégalaise.
Le « régime pastéfien » débauche énormément d’énergie pour faire taire des voix discordantes ou pour tenter de museler la presse, mais face aux urgences et priorités, il brille remarquablement par son absence. Cherté de la vie, inondations, crise sanitaire de la fièvre de la Vallée du Rift…en sont les exemples les plus illustratifs. Il gouverne par la taxation et reste insensible aux difficultés des populations. Une insensibilité aux allures d’impuissance et d’incompétence dans la réponse à apporter face aux aspirations légitimes des Sénégalais qui espéraient un mieux-être. Un idéal à renvoyer sine die parce que les préposés à cette mission ne sont pas encore prêts.
Ils ont encore des soldes à compter. Des vengeances à parachever. Le temps d’un mandat.
𝗣𝗠𝗦
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