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Guerre Israël-Iran: apaiser ou embraser, le rôle pas très clair de Donald Trump

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Israël et l’Iran se sont à nouveau attaqué dans la nuit de samedi 14 à dimanche 15 juin, au troisième jour d’un conflit dont le président américain Donald Trump a dit qu’il pourrait être facilement arrêté, tout en mettant en garde Téhéran de ne pas frapper de cibles américaines.

 

Donald Trump a salué l’opération israélienne débutée dans la nuit du 12 au 13 juin, tout en démentant les affirmations de l’Iran selon lesquelles les États-Unis y ont pris part. Téhéran dit avoir « de solides preuves » sur un soutien des forces américaines aux attaques israéliennes. Un responsable américain a néanmoins indiqué que les États-Unis avaient aidé Israël à abattre des missiles iraniens.

« Si nous sommes attaqués, d’une manière ou d’une autre par l’Iran, la pleine force et puissance des forces armées américaines fondra sur vous à des niveaux jamais vus auparavant », a ajouté le président américain sur son réseau social Truth Social ce dimanche 15 juin. « Cependant, nous pouvons facilement parvenir à un accord entre l’Iran et Israël, et mettre fin à ce conflit sanglant. »

Les États-Unis, qui avaient qualifié jeudi soir d’« unilatérale » l’attaque d’Israël sur l’Iran, ont cependant aidé leur allié à abattre des missiles iraniens visant le territoire israélien. « Nous sommes assez proches d’un bon accord », avait déclaré jeudi 12 juin le président américain Donald Trump, ajoutant, à propos des Israéliens : « Je ne veux pas qu’ils interviennent (car) cela ferait tout capoter. » Le Premier ministre israélien Netanyahu, qui n’a jamais caché son hostilité vis-à-vis de ces discussions, a passé outre.

« L’Iran et Israël devraient trouver un accord, et ils vont trouver un accord », a écrit le président américain sur son réseau Truth Social dimanche, en ajoutant que « de nombreux appels et rencontres ont lieu en ce moment ».

Donald Trump n’a donné aucun détail sur l’accord qui pourrait être trouvé entre les deux pays.

 

Des discussions sur le programme nucléaire iranien annulées

 

Dans ce contexte de guerre, Téhéran a annulé sa participation aux discussions sur son programme nucléaire, accusant Israël de les avoir sapées. Elles étaient jugées par Washington comme le seul chemin pour mettre fin aux bombardements israéliens, tandis que le Premier ministre d’Israël, Benyamin Netanyahu, déclarait que les attaques israéliennes n’étaient jusqu’ici rien comparé à ce que l’Iran allait voir dans les prochains jours.

Allié d’Israël, Donald Trump avait pourtant appelé vendredi l’Iran à conclure un accord avec les États-Unis sur son programme nucléaire.

 

Cette nouvelle séance de pourparlers sur le nucléaire iranien, pour régler cette question de manière pacifique devait se tenir entre Téhéran et Washington, ce dimanche 15 juin à Mascate, dans le sultanat d’Oman. Depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, des pourparlers se tenaient régulièrement et cinq réunions s’étaient déjà tenues. Ce 15 juin devait ainsi se tenir le sixième round, puisque le président américain avait donné soixante jours à Téhéran pour accepter, ou non, sa proposition. Mais Israël a frappé avant, au 61e jour. « L’Iran aurait dû m’écouter » a aussi dit le président américain au téléphone à une journaliste de CNN, en ajoutant : « Je leur avais donné un délai de 60 jours et aujourd’hui nous sommes au jour 61 ».

 

Au cours de son premier mandat, un accord nucléaire historique avec l’Iran – négocié sous l’ancien président Barack Obama – a été torpillé en 2018 lorsque M. Trump en a retiré unilatéralement les États-Unis et a réimposé des sanctions. Benyamin Netanyahu avait alors applaudit la décision de Donald Trump. En réaction, Téhéran s’était affranchi progressivement de ses engagements jusqu’à enrichir de l’uranium à des niveaux proches d’un usage militaire et dans des quantités jamais atteintes jusque-là.

 

Donald Trump, « faiseur de paix » mondial ?

 

Le président américain a assuré ce dimanche qu’il n’y avait « pas de date butoir » pour que les Iraniens reviennent à la table des négociations, selon une journaliste d’ABC News. « Il n’y a pas de date butoir. Mais (les Iraniens) parlent. Ils aimeraient trouver un accord. Ils parlent. Ils continuent d’échanger », a-t-il affirmé, selon une publication sur X de la reporter Rachel Scott. Le président américain, qui se veut un « faiseur de paix » mondial et qui n’a de cesse de répéter que s’il avait été au pouvoir à l’époque, la guerre n’aurait commencé ni à Gaza ni en Ukraine, cherche la meilleure posture face au risque d’un embrasement au Moyen-Orient.

 

Ses relations avec le chef du gouvernement israélien se sont notoirement refroidies récemment. Le président américain n’avait par exemple pas fait de crochet par Israël quand il s’est rendu dans trois pays du Golfe. « Nous mesurerons notre succès aux batailles que nous gagnerons, mais aussi aux guerres auxquelles nous mettrons fin et, c’est peut-être le plus important, aux guerres dans lesquelles nous ne nous lancerons pas », avait lancé le républicain dans son discours d’investiture.

 

Le Moyen-Orient n’est pas le seul foyer que Donald Trump s’est jusqu’ici révélé incapable d’éteindre. Il a promis plusieurs fois de faire cesser les hostilités en Ukraine, déclenchées par l’invasion russe de février 2022, dans des délais variables allant de vingt-quatre heures à deux semaines.

 

« Avec votre soutien indéfectible, je n’ai aucun doute sur le fait que (…) nous allons finir le travail » contre l’Iran, déclarait début février M. Netanyahu, plein d’assurance en recevant le nouveau secrétaire d’État américain Marco Rubio. Danny Citrinowicz, de l’Institut national des études de sécurité israélien (INSS), estime que pour l’heure, Donald Trump estime très certainement que l’attaque d’Israël « sert ses intérêts ». Le président américain « croit vraiment que du moment que l’Iran est affaibli, il parviendra à conclure un accord sur le dossier nucléaire iranien », dit-il à l’AFP.

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